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© AFP/Franck Fife
Le Danois Mikkel Hansen
(g) et le Français Didier Dinart
, joueurs recrutés par le PSG Handball, en conférence de presse au Parc des Princes, à Paris, le 11 septembre 2012.
Grande attraction du championnat qui reprend jeudi, le PSG Handball, plus gros budget de France depuis son rachat par le Qatar, veut rapidement devenir le club le plus puissant de la planète.
C'est selon la formule "Paris mérite un grand club" que le PSG a sonné la rentrée des classes mardi à deux jours de l'ouverture du championnat, lors d'une conférence menée de manière très professionnelle au Parc des Princes, loin des réunions à la bonne franquette en vigueur dans le milieu.
Le Directeur général délégué Jean-Claude Blanc, le manageur général Bruno Martini , l'entraîneur Philippe Gardent et quatre recrues clinquantes, Didier Dinart , Samuel Honrubia , Luc Abalo et le Danois Mikkel Hansen était là pour répondre aux questions d'une presse abondante, rarement vue au handball.
Avec l'arrivée de QSI, le fond d'investissement qatari, "on a changé de dimension", constate Martini, bien placé pour apprécier le changement entre un Paris Handball menacé de relégation et de disparition il y a quatre mois et un PSG armé jusqu'au dent depuis le rachat opéré le 3 juin dernier.
Trois mois plus tard, le PSG a construit une vraie machine de guerre avec l'arrivée de Gardent et de dix joueurs dont Hansen, élu meilleur joueur du monde en 2011. "Quand j'ai vu la nature du projet et les grands joueurs qui avaient déjà signé, je n'ai pas hésité", a souligné le Danois au bras d'or.
"J'ai l'impression de me retrouver en 2003 quand on a monté une Dream Team à Ciudad Real", résume Didier Dinart , le plus beau palmarès du handball français, revenu d'Espagne, "pour un salaire identique" (entre 200 et 300.000 EUR par an), dit-il pour battre en brèche l'idée que les joueurs soient surpayés à Paris.
Il n'empêche que l'argent est bien là. "On est sur un budget supérieur à sept millions", précise Jean-Claude Blanc, évasif. Selon plusieurs sources, il monterait en fait jusqu'à 9,2 millions d'euros, soit trois de plus que Montpellier qui était la référence jusque-là.
© AFP/Franck Fife
L'entraîneur du PSG Handball Philippe Gardent
en conférence de presse au Parc des Princes, à Paris, le 11 septembre 2012.
"L'équipe à abattre"
Sur Facebook aussi, Montpellier est largué, Bruno Martini se targuant de plus de "30.000 likers" sur la page du PSG: "A ce niveau on s'approche déjà du Top 5 européen. Ca montre qu'il y a une adhésion autour de la marque et du projet."
Cette irruption, saluée notamment par la Ligue nationale, est une "aubaine" pour le handball français, assure Martini.
Mais elle suscite aussi immanquablement de la jalousie et fait dire à Gardent, l'ancien Barjot qui avait vécu en tant que joueur une expérience similaire avec l'OM Vitrolles, équipe soutenue dans les années 1990 par Bernard Tapie: "On n'est pas l'équipe à battre mais à abattre."
Pour autant, le PSG fait profil bas, au moins pour l'instant. "Notre passif en termes de préparation nous incite à beaucoup d'humilité. On a trois semaines de vécu collectif. Dix nouveaux joueurs, c'est énorme au regard d'un effectif de handball. Laissez nous construire tout ça", implore Martini.
"Il faut décrocher un billet européen et, oui, secrètement on rêve de mieux. Si je vous dis autre chose vous n'allez pas me croire", finit par admettre Gardent dont l'équipe possède l'avantage de pouvoir se consacrer exclusivement au championnat, n'étant qualifiée pour aucune Coupe d'Europe.
Jouer la Ligue des Champions dès la saison prochaine, l'apprivoiser un peu et la gagner rapidement pourrait ressembler à une feuille de route.
"On a les qualités pour construire dans la durée quelque chose d'assez exceptionnel à Paris", souligne Jean-Claude Blanc en évoquant un grand club omnisports dans la capitale sur le modèle du Barça ou du Real Madrid.
"Et pour ça, dit Gardent, à défaut d'être romantique, il faut de l'argent."