Happy Birthday : |
© AFP/Bertrand Langlois
Le handballeur de Montpellier Nikola Karabatic
(c) à l'aéroport de Roissy le 28 septembre 2012.
Les joueurs de Montpellier, au centre d'une affaire de paris sportifs visant certains d'entre eux, sont arrivés vendredi soir à l'aéroport de Roissy au milieu d'une grosse cohue médiatique, tandis que le président du club a annoncé des sanctions contre les joueurs-parieurs.
La tempête continue donc pour les Montpelliérains champions de France, en Allemagne cette semaine pour disputer un match de Ligue des Champions et arrivés à Roissy à 18h26 sur un vol LH3223 en provenance de Hambourg.
Selon un passager à bord, les joueurs ont été accueillis dès la sortie de l'avion par un dirigeant du club, Vincent Narducci, un ancien policier, qui les a regroupés sur la passerelle, le temps de laisser passer les autres voyageurs.
Les joueurs ont ensuite récupéré leurs bagages avant de faire une sortie groupée, l'entraîneur Patrice Canayer en tête suivi des frères Karabatic, pour se rendre d'un pas pressé vers leur bus, sous les flashes des photographes.
Les Montpelliérains, logés dans un hôtel dans l'Ouest de Paris, vont rester dans la capitale jusqu'à dimanche, jour où ils doivent y affronter le Paris Saint-Germain à 15h00 à Coubertin.
De son côté, le président Rémy Lévy s'est montré intransigeant alors que son club est plongé dans la tourmente depuis mardi soir et les révélations sur un possible match truqué, sur fond de paris sportifs, lors d'une rencontre du Championnat de France le 12 mai dernier à Cesson.
Jusqu'au licenciement
"Si le principe du pari était acté sans autre conséquence, c'est une violation du contrat de travail et c'est évident que des sanctions seraient prises. On verra à quelle hauteur", a-t-il expliqué.
Rappelant que le pari sportif pour un joueur est puni administrativement d'une amende et de six matches de suspension, M. Lévy, avocat de formation, n'a pas exclu que la sanction du club, où "le joueur a signé et s'est donc engagé à respecter les règles", puisse aller jusqu'au licenciement.
Si "les malversations sont établies", "la demande de réparation" du club sera "à la hauteur du préjudice subi", a ajouté M. Lévy, assurant qu'il "n'(attendrait) pas un rejet du pourvoi en cassation" dans six ans pour décider.
Une information judiciaire, ouverte sur cette affaire depuis le 1er août, vise à la fois des faits "de corruption active et passive", mais aussi des faits "d'escroquerie et de recel d'escroquerie" aux dépens de la Française des Jeux (FDJ).
Dans le cadre de l'information judiciaire en cours à Montpellier, l'entraîneur et le président du club ont déjà été entendus.