Happy Birthday : |
© AFP/Thomas Samson
L'international du PSG Luc Abalo
(c) contre Chambéry le 21 mars 2013 au stade Pierre de Coubertin à Paris
Devenu champion de France samedi pour la première fois de son histoire, après avoir survolé la saison, le Paris SG sera de facto la saison prochaine l'un des principaux candidats au Final Four en Ligue des Champions messieurs de handball.
Voir le PSG devenir dès 2014 le deuxième club français à remporter la C1, après Montpellier sacré en 2003, n'aurait même rien de vraiment étonnant, tant il paraît apte à brûler les étapes.
"A l'avenir le PSG devrait dominer l'Europe car il met vraiment les moyens pour", souligne le pivot parisien Didier Dinart , qui en connaît un rayon après avoir glané quatre Ligue des Champions dans sa longue carrière, avec Montpellier et Ciudad Real.
Avec l'arrivée en juin dernier du fonds Qatar Sports Investments (QSI), le PSG s'est doté d'un des premiers budgets en Europe (9,2 millions d'euros). Seul le club allemand de Kiel, champion d'Europe en titre, faisait mieux cette année (9,5 M EUR).
Cette manne financière a permis à Paris d'effectuer un recrutement somptuaire, avec notamment l'arrivée l'été dernier du Danois Mikkel Hansen , meilleur joueur du monde en 2011, et des deux internationaux français Luc Abalo et Didier Dinart .
Le PSG n'a pas baissé de rythme pour la saison prochaine. Il affichera probablement l'effectif le plus séduisant d'Europe, après avoir fait signer Daniel Narcisse , meilleur joueur mondial 2012, le pivot croate Igor Vori , l'ailier monténégrin Fahrudin Melic et le demi-centre hongrois Gabor Csaszar .
Cohésion et talent
Des négociations seraient aussi en cours avec l'arrière gauche hongrois Laszlo Nagy . L'ancien Barcelonais est le troisième meilleur marqueur de la C1 cette année et un défenseur respecté, qui aiderait à compenser le départ à la retraite de Dinart.
L'option Nikola Karabatic n'a sans doute pas non plus été encore définitivement rejetée. Le demi-centre français, revenu à son meilleur niveau, intéresse Barcelone mais n'a pas encore décidé de son avenir.
Si l'un ou l'autre devait venir, le PSG n'aurait sur le papier plus aucun rival en Europe. Ni Barcelone, ni l'Atletico Madrid, ni Veszprem, ni Kiel qui va laisser filer à l'intersaison plusieurs joueurs expérimentés pour renouveler et rajeunir son effectif.
Il restera alors à espérer que l'équilibre de l'équipe n'en soit pas fragilisé. Car les Parisiens doivent autant leurs succès cette saison à leur cohésion qu'à leur talent. Mais les futurs arrivants sont tous des joueurs expérimentés capables de s'intégrer à un collectif.
Même s'il admet bâtir cette équipe pour "figurer parmi les meilleurs", Philippe Gardent , l'entraîneur parisien, préfère comme à son habitude rester prudent en rappelant que son équipe n'a "pas encore de passé européen commun".
Mais l'ancien pivot de l'équipe de France, déjà sacré comme entraîneur en 2001 avec Chambéry, a prouvé qu'il avait la carrure pour imposer sa philosophie à Paris. Avec un tel matériau, ce n'est sans doute qu'une question de temps avant que le PSG ne règne sur l'Europe.