Happy Birthday : |
© AFP/Jose Jordan
Les joueurs français et leur sélectionneur Claude Onesta
dépités sur le banc, lors du quart de finale du Mondial perdu face à la Croatie, le 23 janvier 2013 à Saragosse.
L'acte de décès des "Experts" a été prononcé avec l'élimination en quarts de finale du Mondial messieurs de handball contre la Croatie (23-30), mercredi à Saragosse, mais l'avenir ne se construira pas sur des cendres et pourrait encore sourire aux Français.
. Fallait-il continuer avec les anciens ?
A posteriori, il est facile de répondre par la négative. La défense tricolore a pâti de la petite forme de Didier Dinart . Jérôme Fernandez a globalement déçu. Daouda Karaboué n'a pu apporter grand-chose. Peut-être, pour eux tous, eût-il mieux valu s'en aller en pleine gloire après les JO de Londres. Mais il est bien difficile de reprocher à Claude Onesta d'avoir emmené des joueurs qui ont tant prouvé. Le sélectionneur a considéré que le délai de six mois entre les JO et le Mondial était trop court pour rebâtir. L'argument était cohérent. Onesta sait devoir maintenant procéder au renouvellement. Mais il reste encore ambivalent à l'égard de certains. "Il y a des joueurs dont je pense qu'ils arrivent au bout. Mais parfois certains d'entre eux ont un rôle tel dans l'équipe qu'il peut être fort utile."
. L'équipe de France a-t-elle encore un avenir ?
© AFP/Jose Jordan
Le Français Daniel Narcisse
pris en tenaille par les Croates Jakov Gojun et Domagoj Duvnjak
, en quart de finale du Mondial de handball, le 23 janvier 2013 à Saragosse.
Les "Experts" ont accumulé deux titres européens (2006, 2010), deux titres mondiaux (2009, 2011) et deux titres olympiques (2008, 2012). On ne peut exiger autant de leurs successeurs. Mais les Bleus viseront le podium dès la prochaine compétition majeure, l'Euro-2014 au Danemark (14-16 janvier), pour lequel ils ne devraient avoir aucun mal à se qualifier. Avec un noyau dur composé de Thierry Omeyer , Nikola Karabatic , Daniel Narcisse , Luc Abalo , Xavier Barachet , Samuel Honrubia , William Accambray , Michaël Guigou et Cédric Sorhaindo, la future équipe de France ne manquera ni de talent, ni d'expérience. "Quand on retrouvera une équipe au meilleur de sa forme, je peux vous assurer qu'elle sera encore capable de jouer les premiers rôles et de battre des équipes comme la Croatie", prédit Onesta.
. Qui pour intégrer l'équipe ?
"On ne va pas repartir avec une équipe de juniors", observe le sélectionneur. "Il ne faut pas rêver. Quand vous voulez jouer les premiers rôles, il faut stabiliser votre groupe avec des joueurs d'expérience et amener la fraîcheur et la vitesse qui nous ont manqué sur ce Mondial". Les noms des potentiels entrants sont connus. Le demi-centre Kentin Mahé et l'arrière gauche Mathieu Grébille, 21 ans chacun, auraient sûrement été en Espagne s'ils n'avaient pas été blessés. Comme l'arrière droit Kévynn Nyokas. Les gardiens Cyril Dumoulin et Vincent Gérard sont en concurrence pour seconder Omeyer. Igor Anic et Benjamin Afgour sont deux options intéressantes sur le poste de pivot. Timothey N'Guessan et Valentin Porte ont eux déjà montré des choses intéressantes lors de ce Mondial. L'un des choix cruciaux qui incombera à l'encadrement sera de trouver un (ou des) successeur(s) à Didier Dinart , au centre de la défense.
. Onesta est-il l'homme de la situation ?
Le sélectionneur, sous contrat jusqu'après le Mondial-2017 en France, a la légitimité due à des résultats exceptionnels. Même si son image a été un peu écornée par l'affaire du saccage du plateau de l'équipe TV au soir de la finale olympique cet été, et si tous ses choix n'ont pas convaincu en Espagne. "Vous me demandez si je vais démissionner. Ce n'est pas prévu. Bien sûr, j'ai toujours envie. Il n'y a pas de lassitude. On est dans un projet à terme", a-t-il déclaré à chaud mercredi soir. Mais il sait aussi que la tâche s'annonce exigeante pour quelqu'un en poste depuis déjà 12 ans, et il pourrait prendre le temps de la réflexion.