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Les entraîneurs, les arbitres et un journaliste de Canal+ ont affirmé vendredi, au cinquième jour du procès sur les paris suspects de handball, qu'ils n'avaient rien constaté d'anormal lors du match du 12 mai 2012 présumé truqué, entre Cesson et Montpellier.
"Il est impossible de voir des gestes délibérés dans ce match", a affirmé le technicien montpelliérain Patrice Canayer , soulignant qu'il avait un "mauvais match", "une défaite pas très glorieuse", des joueurs "pas à la hauteur" d'un nouveau titre de champion de France.
"Je n'ai pas vu de tricherie", a assuré le technicien héraultais, qui dit avoir constaté dans son groupe un "sentiment de panique à tous les étages" lorsque l'affaire avait éclaté fin septembre 2012.
Au total, 16 personnes, dont huit joueurs parmi lesquels la star du handball français Nikola Karabatic , comparaissent depuis lundi pour "escroquerie" ou "complicité d'escroquerie" dans cette affaire de paris sur Cesson en tête à la fin de la première période qui ont rapporté 300.000 euros de gains au détriment de la Française des jeux. Les réquisitions sont prévues lundi.
"On n'avait pas été à la hauteur de l'engagement. Mais sur les raisons, je ne peux pas me prononcer", a-t-il fait valoir, soulignant "n'avoir jamais pu imaginer qu'on pouvait jouer contre son équipe". Et d'admettre: "Je ne pense pas qu'on soit dans les meilleures dispositions pour gagner un match quand on a parié dessus."
"Pour ma part, j'ai joué le match à fond, pour gagner. Je n'ai rien remarqué d'anormal", a également assuré le capitaine de Montpellier Mickaël Guigou, qui n'a pas été mis en cause: "Je n'ai jamais parié, alors parier contre son équipe..."
- Match normal -
"Je me souviens avoir dit aux joueurs dans le vestiaire avant le début du match: si on doit battre Montpellier un jour, c'est bien aujourd'hui", a fait valoir de son côté son homologue de Cesson, David Christmann, aujourd'hui à Tremblay.
Les deux arbitres de cette rencontre Clément Bader et Loïc Weber n'ont pas non plus constaté d'irrégularités.
"Est-ce que vous avez vu une tricherie, un refus de jouer ou entendu des rumeurs?" a demandé un des avocats des prévenus. "Non, pas du tout. Dans le vestiaire, nous sommes cloisonnés, et nous nous occupons de notre match", a assuré M. Weber.
"On n'a rien vu. C'était un match normal. Des ratés, il y a en tous les week-ends, sur tous les terrains", a ajouté M. Bader, imaginant que les Montpelliérains, dont "le niveau était faible en première période" ont "du prendre un sacré savon dans le vestiaire" pour jouer mieux en deuxième période.
Mais de convenir aussi: "En sachant qu?un paquet d?excellents joueurs n?étaient pas là, j?aurais peut-être parié sur Cesson?"
Enfin, le commentateur de Canal+, Frédéric Brindelle, appelé, lui aussi, à livrer son analyse de la première période n'a "rien trouvé à redire" si ce n'est une sanction arbitrale non justifiée qui a fait "basculer" la première période en faveur de Cesson: les deux minutes infligées à Dragan Gajic (24e), Montpellier se retrouvant alors en infériorité numérique.