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© AFP/Benjamin Nolte
Les joueurs de Montpellier le 26 septembre 2012 à Flensbourg, dans le Nord de l'Allemagne, où le champion de France débute jeudi sa campagne en Ligue des Champions de handball.
Rémy Lévy, le président de Montpellier, leader du handball français depuis 15 ans, a reconnu mercredi avoir été entendu sur des soupçons de match truqué en mai, sur fond de paris sportifs, tout en défendant l'honneur du club et la présomption d'innocence des joueurs.
Une source judiciaire avait confirmé mardi soir les informations de France 3 selon lesquelles une instruction était en cours à Montpellier dans cette affaire et que des joueurs, dont certains piliers de l'équipe de France championne olympique, ainsi que certains de leurs proches, seraient entendus prochainement.
Rémy Lévy, avocat de profession et président de Montpellier agglomération handball (MAHB), a reconnu que lui-même et l'entraîneur général Patrice Canayer avaient été entendus par les policiers du SRPJ de Montpellier en charge de l'enquête, sans entrer dans les détails.
© AFP/Benjamin Nolte
Le joueur de Montpellier Nikola Karabatic
à son arrivée à Flensbourg, dans le Nord de l'Allemagne, le 26 septembre 2012.
Patrice Canayer devait, lui, s'exprimer mercredi soir après l'entraînement de son équipe, à Flensbourg, dans le Nord de l'Allemagne, où le champion de France débute jeudi sa campagne en Ligue des Champions de handball.
Dans un communiqué, le président du MAHB a annoncé mercredi matin que le club allait se constituer partie civile, "devant le grave préjudice qui lui est occasionné".
"Tous les joueurs du club sont bien sûr au courant de la réglementation sur les paris sportifs et sur la stricte interdiction qui leur est faite d'y participer, de quelque manière que ce soit. Les conclusions seront donc tirées par le club en fonction du résultat de cette procédure à venir", ajoute Me Rémy.
© AFP/Pascal Guyot
Joël Abati, ancien joueur de Montpellier aujourd'hui conseiller régional (PS), le 26 septembre 2012 à Montpellier.
Les soupçons portent sur le match perdu (31-28) le 12 mai par Montpellier, alors assuré de remporter son 13e titre de champion de France en 15 saisons, dans la salle des Bretons de Cesson-Sévigné, à cette époque 8e au classement.
A l'époque, la FDJ avait évoqué "des montants quatre ou cinq fois supérieurs à ce qu'on pouvait attendre" pour un tel match, ayant engendré des gains de plusieurs dizaines de milliers d'euros. Outre ce match de handball, la FDJ avait aussi relevé des paris suspects sur la rencontre de Ligue 2 de football Lens-Istres de la veille, objets d'une enquête du parquet de Béthune (Nord).
Selon une source proche du dossier, dans le cas du handball, la FDJ a enregistré des mises importantes à la mi-temps prévoyant une défaite de Montpellier, alors privé de ses cadres Nikola et Luka Karabatic , Mladen Bojinovic , Vid Kavticnik et Samuel Honrubia , tous blessés.
D'après France 3, la police a découvert que des épouses ou compagnes de joueurs et de membres de l'environnement du club auraient pris ces paris dans trois bureaux de tabac en région parisienne, en Bretagne et près de la cité héraultaise.
Gilles Soulié, patron du SRPJ de Montpellier, n'a pas fait de commentaires.
L'adjoint au maire (PS) de Montpellier chargé des sports, Patrick Vignal, s'est de son côté demandé "qui a fait +fuiter+ ce dossier" à la veille du premier match du MAHB en Ligue des Champions jeudi, et avant le duel dimanche face au nouvel ogre du hand français, le PSG: "Bizarrement, il y a un tsunami en disant: +Ripoux à Montpellier+".
Joël Abati, ancien joueur de Montpellier aujourd'hui conseiller régional (PS), a quant à lui appelé à "laisser la justice faire son travail", admettant que "dans le monde du sport, tout peut arriver".
Enfin, la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, a salué dans un communiqué "la vigilance de la Française des Jeux", estimant qu'"aucun pays ni aucun sport n'(était) à l'abri des risques de fraude liés aux matchs truqués".