Happy Birthday : |
© AFP/Eric Feferberg
Les handballeurs de Montpellier fêtent leur victoire en Coupe de France, le 25 mai 2013 à Paris-Bercy
Montpellier a montré qu'il respirait toujours au sortir d'une saison terrible, en s'offrant de manière éblouissante la Coupe de France messieurs de handball, avec sa victoire (35-28) sur un Paris SG dépassé et indigne de son statut de nouveau champion de France, samedi à Paris-Bercy.
Quand a éclaté l'affaire des paris sportifs en début de saison, Montpellier, le plus grand club français de ces 15 dernières années, a craint pour son avenir, économique et sportif. Huit mois plus tard, cet avenir apparaît à nouveau florissant.
Le MAHB s'est adjugé sa 12e Coupe de France sur les 14 dernières saisons, démontrant à tous qu'il faudrait encore compter avec lui dans les saisons à venir, et au PSG qu'il n'avait pas l'intention de lui abandonner aussi facilement que cela sa place au sommet du handball français.
"Cette Coupe a une saveur particulière. Ca restera l'un de nos plus beaux trophées", avouait Rémy Lévy, le président héraultais. "On a vécu des moments difficiles, mais les joueurs sont restés concentrés sur le travail. C'est le plus beau cadeau qu'ils pouvaient nous faire."
Avec cette victoire, Montpellier évite de finir la saison sans trophée, ce qui aurait été une première depuis 1997. Il est également qualifié pour la Coupe de l'EHF.
Il va maintenant essayer d'arracher la deuxième place du Championnat, actuellement détenue par Dunkerque, pour se qualifier une nouvelle fois pour la Ligue des Champions.
Le quintuple champion de France en titre, affaibli par les suspensions et les départs des joueurs impliqués dans l'affaire des paris, n'avait pas vraiment pu lutter d'égal à égal avec le PSG en Championnat.
"Montpellier mérite le respect"
Mais animés par une envie et une foi en eux extraordinaires, les Montpelliérains ont donné la leçon à un PSG entré dans une nouvelle ère depuis son rachat en juin dernier par le fonds d'investissement Qatar Sports Investments (QSI).
Il suffisait de voir la joie débordante des Héraultais au coup de sifflet final pour comprendre la valeur rare de ce titre. "C'est la victoire de tout un club", résumait Mickäel Giugou, énorme dans son rôle de demi-centre. "On a souffert cette saison. Ca montre à tout le monde que Montpellier sera toujours là et mérite le respect."
Cette finale donne déjà le ton pour la saison prochaine et promet des affrontements homériques entre deux clubs qui vont continuer à lutter pour la suprématie nationale, voire européenne.
Montpellier a infligé au PSG seulement sa troisième défaite toutes compétitions confondues cette saison. Seul Nantes en Championnat et en Coupe de la Ligue avait trouvé la clé de la maison parisienne.
Mais samedi, le PSG n'avait pas la flamme qui animait Montpellier. "J'ai eu l'impression que mon équipe était un peu rassasiée par le titre de champion", regrettait l'entraîneur Philippe Gardent . "Si on veut d'autres titres, on a encore du boulot."
Les Montpelliérains ont pu compter sur une défense héroïque, protégeant un gardien Mickaël Robin en état de grâce. Ce sont ses arrêts qui ont fait basculer un match très physique, voire rugueux, après vingt minutes de jeu.
Avec un jeu d'attaque vif et spectaculaire, Montpellier s'est progressivement détaché pour mener 19-13 à la pause. Quelques balles perdues héraultaises ont permis au PSG de recoller un peu. Mais les mauvais choix parisiens et la différence d'intensité ont permis à Montpellier de s'envoler.