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© AFP/Jonathan Nackstrand
Nikola Karabatic
et ses coéquipiers de l'équipe de France de handball lors du match du tour principal de l'Euro-2014 contre la Croatie, le 19 janvier 2014 à Aarhus au Danemark
Les handballeurs français ont une possibilité de se qualifier pour les demi-finales de l'Euro-2014 au Danemark dès mardi s'ils s'imposent face au Belarus (18h00), l'adversaire le moins fort de son groupe et déjà éliminé.
Un cinquième succès conjugué à un match nul ou à une défaite de la Suède ensuite contre la Pologne leur permettrait de valider leur billet pour le dernier carré, vendredi prochain à Herning.
Invaincus, les Bleus ont déjà parcouru une grande partie du chemin en triomphant dimanche de la Croatie (27-25), l'un des favoris de la compétition.
Seuls en tête de la poule 2 du tour principal, ils disposent de six points, soit deux d'avance sur l'équipe balkanique, la Suède et la Pologne, deuxièmes ex aequo.
"Une défaite contre la Biélorussie reviendrait à effacer notre victoire contre la Croatie. C'est censé être l'équipe la plus faible du groupe mais elle est capable d'élever son niveau de jeu et de nous faire échouer. A nous de ne pas nous compliquer la tâche", affirme le sélectionneur Claude Onesta .
L'équipe d'Europe de l'Est sort tout juste d'un match au scénario hitchcockien qu'elle a laissé filer face à la Pologne dimanche (30-31), au grand dam de sa vedette Siarhei Rutenka , meilleur buteur de cette rencontre (9 buts).
L'arrière du FC Barcelone, club où il évolue aux côtés de Nikola Karabatic et de Cédric Sorhaindo, fait la pluie et le beau temps au sein d'une sélection qui n'a guère connu mieux qu'une huitième place (en 1994) sur la scène continentale.
Avec son expérience et le niveau affiché lors de ses prestations précédentes, la France ne devrait avoir aucune difficulté à battre son nouvel adversaire, avant d'affronter la Suède le lendemain.
Arrivée à l'Euro danois dans la peau d'un outsider, la sélection tricolore s'est peu à peu muée en candidat sérieux pour le titre.
Onesta: "Plus ambitieux"
"On ne faisait pas partie des favoris au départ. Au fur et à mesure de la compétition, on marque des points. Ceux qui pensaient que l'on serait un peu loin sont obligés de réviser leurs plans. On devient en même temps un peu plus ambitieux tous les jours. Il est évident que si on va en demi-finales, cela ne sera pas pour servir de faire-valoir", explique le technicien toulousain.
Avant le tournoi, Claude Onesta était un peu dans l'inconnu. Il avait dû composer avec les forfaits notamment du pivot Bertrand Gille , de l'arrière droit Xavier Barachet , en puisant dans la jeune génération. Et aussi revoir sa base arrière avec la retraite de Didier Dinart , devenu entraîneur de la défense des Bleus.
Les incertitudes entouraient également le niveau de forme du capitaine Jérôme Fernandez et du gardien Thierry Omeyer , tout juste revenus de blessure. Mais Fernandez a finalement tenu sa place et le portier de Montpellier a été l'un des grands artisans du succès contre les Croates, pour son deuxième match seulement après trois mois d'absence.
En attendant son retour, le gardien chambérien Cyril Dumoulin a réalisé quelques belles prestations malgré une baisse de régime contre la Croatie. Symbole de la nouvelle vague, Luka Karabatic prend de plus en plus d'importance dans un rôle de pur défenseur à la Dinart.
"La mayonnaise a bien pris entre les anciens et les nouveaux. Ceux qui arrivent apportent tout leur talent. Les cadres, eux, tiennent le rang. Quand on est à ce niveau-là, on peut être confiant", disait son frère Nikola Karabatic , à l'issue de la victoire de dimanche.
Si son équipe atteint le dernier carré, la star des Experts pourra viser une troisième couronne européenne pour enrichir son copieux palmarès.