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Le Paris SG a conclu sur un triste épisode, avec son élimination samedi en quart de finale de la Ligue des Champions messieurs de handball, une saison aux antipodes des ambitions d'un club qui se pensait armé pour mieux faire.
Le champion de France, qui s'était déjà incliné à l'aller (26-28) la semaine dernière, n'a existé que pendant trente minutes samedi à Veszprem, avant de sombrer en seconde période (26-31).
Le PSG misait sur une qualification pour le Final Four de Cologne (31 mai-1er juin) pour effacer une saison indigne de ses prétentions sur la scène nationale.
Eliminé en demi-finale du Trophée des champions et de la Coupe de la Ligue, le club parisien va probablement abandonner à Dunkerque son titre de champion de France.
Il n'a plus que la Coupe de France, dont il jouera les demi-finales face à Dijon samedi prochain, pour sauver la face. Mais cela ne sera au mieux qu'une maigre consolation.
Pour sa première apparition en C1 depuis son rachat en juin 2012 par le fonds d'investissement Qatar Sports Investments (QSI), le PSG avait fait du Final Four son principal objectif de la saison.
- Les maux observés depuis des mois -
Doté du plus gros budget d'Europe (13,5 millions d'euros), il pensait avoir fait le nécessaire en attirant l'été dernier plusieurs joueurs de gros calibre : les Croates Igor Vori et Jakov Gojun, le Slovène Fahrudin Melic, le Hongrois Gabor Csazsar et surtout le demi-centre français Daniel Narcisse .
Mais la sauce n'a jamais vraiment pris. Tout au long de la saison, le PSG a plus ressemblé à une collection d'individus qu'à une équipe complémentaire et soudée.
L'entraîneur Philippe Gardent s'est trop longtemps obstiné à faire confiance à ses seules stars. Il a changé de stratégie ces dernières semaines, en usant plus largement de tout son effectif, mais trop tard pour créer un vrai collectif.
Et les recrues phares de l'intersaison, hormis Narcisse, ont toutes déçu. Gojun, Melic et Csazsar n'ont mis le pied sur le terrain que quelques secondes samedi à Veszprem.
En Hongrie, les même maux observés depuis des mois, sont réapparus. La défense a tenu pendant une mi-temps, avant de subitement exploser en un petit quart d'heure après la pause.
Les défaillances des gardiens, un jeu offensif s'appuyant trop sur le talent individuel - Mikkel Hansen étant le seul à vraiment surnager (9 buts) - et surtout l'incapacité à maintenir le même niveau d'exigence pendant soixante minutes, se sont révélés rédhibitoires.
- Veszprem plus cohérent collectivement -
Ce n'est finalement que justice que Veszprem, finaliste en 2002 et qui tournait autour du Final Four sans pouvoir l'atteindre depuis sa création en 2010, aille à Cologne.
L'équipe hongroise a aussi de fortes individualités, comme le pivot croate Renato Sulic et l'arrière gauche serbe Momir Ilic (8 buts chacun), mais est surtout plus cohérente collectivement et a plus de caractère.
Le PSG va maintenant devoir trouver les bonnes réponses pour rebondir la saison prochaine en C1, une compétition pour laquelle il doit encore se qualifier.
Il a commencé à préparer l'avenir en faisant signer les internationaux français William Accambray et Thierry Omeyer . Un autre champion olympique, Xavier Barachet , prêté cette saison à Saint-Raphaël, intégrera aussi l'équipe.
Mais il faut aussi s'attendre à ce que les propriétaires qatariens, plus concernés par le foot que par le hand, reprennent les choses en mains. Gardent, plusieurs fois donné partant cette année, est ainsi probablement menacé.
Cette élimination est une déception également pour la France, qui n'a plus placé de représentant en demi-finale de C1 depuis Montpellier en 2005. Le club héraultais a remporté la seule Ligue des Champions de l'histoire du hand français en 2003.