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© AFP/Lluis Gene
Le Danois Mikkel Hansen
(de face) lors d'un match du Mondial face à la Hongrie, le 23 janvier 2013 à Barcelone.
Jamais sacré dans un Championnat du Monde, le Danemark espère que son heure est enfin arrivée, même si l'Espagne, sur son sol, se battra jusqu'à son dernier souffle lors de la finale du Mondial messieurs de handball, dimanche (17H15) au Palau Sant Jordi de Barcelone.
Le Danemark, champion d'Europe en 2008 et 2012, en a assez de flirter avec la médaille d'or mondiale. Il a fini 3e au Mondial-2007, 4e en 2009, et 2e en 2011, battu après prolongation (35-37) par la France, alors tenante du titre.
Dans un pays qui n'a longtemps vibré que pour son équipe féminine, championne olympique en 1996, 2000 et 2004, un titre mondial consacrerait définitivement le basculement vers le handball masculin. Ce sera la troisième finale mondiale pour les Danois, également médaillés d'argent en 1967.
L'architecte du retour au sommet des Danois ces dernières années s'appelle Ulrik Wilbek . Il est le père des succès de la sélection féminine avec laquelle il a été sacré champion olympique en 1996, champion du monde en 1997, et champion d'Europe en 1994 et 1996.
En 2005, il a pris en mains les messieurs et continué à accumuler les médailles. Les Danois n'ont connu sous ses ordres que deux vrais échecs, aux JO-2008 (7e) et 2012 (6e). C'est sur cette soif de revanche, après la déception de Londres cet été, qu'ils ont bâti leur parcours en Espagne.
Aucune autre équipe n'a autant impressionné depuis le début du tournoi. Remarquable de mobilité et de densité, la défense danoise protège le meilleur gardien du monde Niklas Landin.
L'attaque est elle moins dépendante qu'il y a deux ans de Mikkel Hansen , le meilleur joueur du monde en 2011. L'arrière gauche du Paris SG, gêné par un genou, tire moins que par le passé, mais est devenu la vraie plaque tournante du jeu danois. Le rôle de finisseur incombe aux ailiers Anders Eggert et Hans Lindberg .
Les Danois ont écoeuré en demi-finale la Croatie (30-24), pourtant auréolée de sa victoire en quart sur la France (30-23). Si les Danois ont un point faible, c'est peut-être dans leurs sautes d'humeur, entrevues en demi-finale et en quart contre la Hongrie (28-26).
© AFP/Javier Soriano
Le gardien de l'Espagne Arpad Sterbik
, lors d'un match contre la Serbie au Mondial de handball, le 21 janvier 2013 à Saragosse.
Pour enrayer la machine scandinave, l'Espagne, à la recherche d'un deuxième titre mondial après celui de 2005, aura un double atout: sa vaillance et le soutien du public.
Les Espagnols, médaillés de bronze en 2011, ont une lourde responsabilité. Celle de rendre sa fierté à un handball espagnol saigné par la crise économique, qui a vu nombre de ses joueurs fuir vers l'étranger, notamment en France.
Ils seront ainsi cinq "Français" à prendre part à cette finale du côté espagnol: les Nantais Alberto Entrerrios , Jorge Maqueda et Valero Rivera (fils), et les Parisiens Jose Manuel Sierra et Antonio Jesus Garcia.
L'Espagne a une équipe a priori moins talentueuse et moins complète que le Danemark. Mais elle dispose de quelques joueurs de grande classe, comme son gardien Arpad Sterbik , toujours capable à lui seul de gagner un match.