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© AFP/Josep Lago
L'entraîneur de l'équipe de France de handball Claude Onesta
et ses joueurs lors du match contre le Brésil, au Mondial le 15 janvier 2013 à Granollers en Espagne.
La France rencontre son premier adversaire de taille, une équipe d'Allemagne jeune et sans grande référence, mais déterminée, lors de son dernier match de poule du Mondial messieurs de handball, vendredi (18h15) à Barcelone.
L'enjeu est la première place du groupe A, qu'occupent pour l'instant les Français, doubles tenants du titre.
Le résultat n'aura toutefois qu'une influence limitée à courte terme, car les deux nations susceptibles de leur être opposées en 8e de finale, la Macédoine et l'Islande, sont de valeur sensiblement égale.
Mais les "Experts" veulent marquer les esprits pour la suite. Car après un premier match de bon niveau contre la Tunisie (30-27), ils ont aligné trois autres victoires dans des rencontres sans grand intérêt face au Monténégro (32-20), au Brésil (27-22) et à l'Argentine (35-23).
Une odeur de souffre accompagne toujours les affrontements entre la France et l'Allemagne. Depuis la demi-finale du Mondial-2007, remportée par l'Allemagne sur son sol et à l'issue de laquelle les Bleus avaient violemment dénoncé l'arbitrage, la tension est rarement absente.
Même si plusieurs Français ont fait ou continuent à faire les beaux jours des clubs allemands - Thierry Omeyer et Daniel Narcisse à Kiel depuis 2006 et 2009, ou Nikola Karabatic , à Kiel toujours, entre 2005 et 2009 -, les matches entre ces deux sélections n'ont rien d'un échange courtois.
Mais si la Bundesliga reste le Championnat le plus puissant au monde, la Nationalmannschaft, triple championne du monde (1938, 1978, 2007), a irrésistiblement décliné depuis 2007.
Sa 11e place au Mondial-2011 a été l'un des pires résultats de son histoire. Il a précipité l'éviction d' Heiner Brand , l'entraîneur du titre mondial de 2007, qui était en poste depuis 14 ans. L'Allemagne a ensuite manqué les JO de Londres et a failli ne pas se qualifier pour ce Mondial.
Pour Claude Onesta , le sélectionneur français, elle paye la place accordée aux clubs au détriment de la sélection, les jeunes Allemands ayant du mal à trouver du temps de jeu face aux nombreux étrangers, et les joueurs plus expérimentés privilégiant leur club.
"Aujourd'hui, quand il y a un calcul à faire, le calcul se fait au bénéfice du club, ce qui fait que cette équipe là n'est pas la meilleure équipe possible d'Allemagne", analyse-t-il.
"Les Allemands continuent à produire des joueurs de qualité. Mais ils jouent très peu en Championnat et leur seule zone d'expression est l'équipe nationale. Donc elle joue avec de jeunes joueurs, inexpérimentés, capables de battre n'importe qui sur un match, mais qui n'ont pas la capacité à gérer une compétition dans la durée", ajoute-t-il.
Mais les Français ne se font aucune illusion: ce match s'annonce très dur. Avec son équipe sans réelle star mais homogène, désormais dirigée par Martin Heuberger, l'Allemagne, qui n'a perdu qu'un match jusque-là, contre la Tunisie (23-25), sera difficile à bouger.
"C'est un match parfait pour eux. Ils vont pouvoir jouer un match référence sans la moindre pression", remarque Onesta. "L'Allemagne ressemble à ce qu'on va trouver deux jours plus tard (en 8e de finale, Ndlr). C'est une opposition qui nous permettre de nous jauger."