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© AFP/Jean-François Monier
Le Français Nikola Karabatic
lors d'un match de Golden League contre la Norvège, le 7 janvier 2014 au Mans
Remaniée après des blessures, l'équipe de France masculine de handball aborde en outsider l'Euro-2014 au Danemark, où elle devra réussir le mariage entre joueurs expérimentés et nouvelle génération pour ajouter une médaille à son riche palmarès.
L'époque où les Experts raflaient tous les titres sans discontinuer fait partie du passé. Sixième lors du Mondial l'an dernier, la sélection française avait terminé seulement à la onzième place du précédent Championnat d'Europe début 2012 en Serbie.
Entre-temps, les Bleus avaient toutefois relevé avec succès le défi de conserver leur titre olympique à Londres. Mais plusieurs piliers de l'époque ne seront pas du voyage en terres scandinaves.
Didier Dinart , le mythique défenseur, présent dans toutes les campagnes internationales des Bleus depuis 1998, a pris sa retraite. Bertrand Gille , l'infatigable pivot à la longue chevelure est blessé. L'arrière droit Xavier Barachet a lui aussi dû déclarer forfait.
Le gardien fétiche Thierry Omeyer et le capitaine Jérôme Fernandez, revenus à temps de blessure, font bien partie du groupe élargi de dix-huit joueurs qui s'envoleront pour Aarhus où ils disputeront leur premier match lundi contre la Russie.
Quel niveau afficheront-ils? Opéré fin octobre d'un tendon d'un biceps, Omeyer, 37 ans, a obtenu le feu vert des médecins pour reprendre "progressivement" le handball et n'est donc pas sûr de pouvoir jouer.
De retour à l'entraînement en début de semaine, Fernandez, s'il a "de bonnes sensations" et ne montre pas d'appréhension, dit toutefois manquer de rythme. Pour l'arrière-gauche de Toulouse, 36 ans, le plus capé de l'effectif avec 360 sélections, l'équipe de France se situe dans une nouvelle phase. "Aujourd'hui on n'a pas un niveau qui nous permet d'ambitionner d'être sur le podium, estime-t-il. On a la possibilité d'y monter si tout nous sourit et ce dès le premier match contre les Russes."
Préparation mi-figue mi-raisin
Derrière le Danemark, grand favori et champion d'Europe en titre, l'Espagne, championne du monde, et la Croatie sont mieux armées que la France, selon ses dires.
"Je ne suis pas sûr que l'on fasse aussi peur que par le passé. Les autres équipes ont bien perçu que l'on était potentiellement fort mais avec toutefois des imperfections et des doutes qui ne sont pas levés", souligne pour sa part le sélectionneur Claude Onesta .
"Même si l'équipe est en reconstruction, l'objectif sera toujours de gagner", tranche Nikola Karabatic , qui vise avant tout le podium. Avec ses deux couronnes mondiales (2009, 2011), pour autant de titres continentaux (2006, 2010) et olympiques (2008, 2012), le demi-centre de Barcelone fait partie, à bientôt 30 ans, des cadres avec Omeyer et Fernandez, mais aussi Daniel Narcisse , Michaël Guigou, Luc Abalo et Cédric Sorhaindo.
A l'exception de ce dernier, tous ont été titrés il y a six ans lors des JO de Pékin qui ont lancé la série victorieuse des Experts. A l'Euro, Claude Onesta attend d'eux des performances mais aussi qu'ils encadrent une génération peu expérimentée mais prometteuse, incarnée par Luka Karabatic (le frère de Nikola), 25 ans, Mathieu Grébille, 22 ans, Valentin Porte , 23 ans, et Kentin Mahé, 22 ans. Tous, sauf Porte, présent au Mondial l'an passé, disputeront leur première grande compétition internationale.
Lors de la Golden League, qui a servi de préparation, ce mélange d'expérience et de nouveauté n'a pas forcément rassuré. Timides face au Qatar (29-23), les Français sont passés tout près d'une victoire contre les Danois (28-29) avant de souffrir contre les Norvégiens (29-28).
"Le seul véritable bémol c'est l'efficacité au tir. Mais, le plus important c'est que dans l'adversité, nous n'avons pas baissé les bras, en nous montrant solidaires. Ces rencontres sont le reflet de ce que nous aurons à l'Euro", souligne Nikola Karabatic .
De la solidarité, les Français en auront bien besoin pour se sortir d'un groupe C relevé avec, outre la Russie, la Pologne et la Serbie, vice-championne d'Europe en titre.
Programme du Championnat d'Europe de handball messieurs qui commence dimanche au Danemark (heures françaises):
1er TOUR
Groupe A (Herning)
Dimanche 12 janvier:
(18h00) Rép. tchèque - Autriche
(20h30) Danemark - Macédoine
Mardi 14 janvier:
(18h15) Macédoine - Rép. tchèque
(20h30) Danemark - Autriche
Jeudi 16 janvier:
(18h15) Macédoine - Autriche
(20h30) Danemark - Rép. tchèque
Groupe B (Aalborg)
Dimanche 12 janvier:
(16h00) Islande - Norvège
(18h15) Espagne - Hongrie
Mardi 14 janvier:
(18h00) Hongrie - Islande
(20h15) Norvège - Espagne
Jeudi 16 janvier:
(18h00) Espagne - Islande
(20h15) Hongrie - Norvège
Groupe C (Aarhus)
Lundi 13 janvier:
(18h00) Serbie - Pologne
(20h15) France - Russie
Mercredi 15 janvier:
(18h00) Russie - Serbie
(20h15) Pologne - France
Vendredi 17 janvier:
(18h00) Pologne - Russie
(20h15) Serbie - France
Groupe D (Copenhague)
Lundi 13 janvier:
(18h00) Croatie - Bélarus
(20h15) Suède - Monténégro
Mercredi 15 janvier:
(18h00) Monténégro - Croatie
(20h15) Bélarus - Suède
Vendredi 17 janvier:
(18h00) Croatie - Suède
(20h15) Bélarus - Monténégro
TOUR PRINCIPAL: du 18 au 22 janvier.
Les trois premiers des groupes A et B sont reversés dans le groupe I à Herning et les trois premiers des groupes C et D dans le groupe II à Aarhus.
Demi-finales et finale les 24 et 26 janvier à Herning.