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© AFP/Lluis Gene
Le sélectionneur de l'équipe de France de handball Claude Onesta
parle à ses joueurs lors du match de poules du Mondial contre l'Allemagne, le 18 janvier 2013 à Barcelone.
La France, 2e du groupe A, affrontera l'Islande, 3e du groupe B, dimanche en 8e de finale du Mondial messieurs de handball, disputé en Espagne.
La victoire du Danemark sur la Macédoine en soirée (33-30) signifie que cette dernière finit 4e de la poule B, laissant la 3e place à l'Islande.
La France avait auparavant laissé filer la 1re place de son groupe en s'inclinant devant l'Allemagne (30-32).
Les deux équipes se connaissent bien. L'Islande avait infligé à la France sa seule défaite (29-30) des JO de Londres cet été, en phase de poules. Mais depuis, les Islandais ont perdu l'icône Olafur Stefansson , parti à la retraite.
Plus tôt , la France avait raté son premier grand rendez-vous du Mondial devant une équipe d'Allemagne particulièrement inspirée, qui a fait voler en éclats sa défense.
Cet échec n'est guère plus fâcheux à long terme. Il risque de les envoyer dans les pattes de l'Espagne en quart de finale. Mais si ce n'est pas l'Espagne, ce sera probablement la Croatie. Il y a donc bien peu de regrets à avoir.
© AFP/Josep Lago
La joie des joueurs allemands après leur victoire sur la France lors du dernier match de poules du Mondial, le 18 janvier 2013 à Barcelone.
"Qu'on joue la Croatie ou l'Espagne en quart, c'est pareil. Ca ne change pas grand-chose", souligne le capitaine Jérôme Fernandez. "Même si on avait gagné aujourd'hui, je ne suis pas sûr que la suite aurait été plus facile", approuve Daniel Narcisse .
Quelles que soient les nations qui se présentent dans les prochains jours sur sa route, la France va surtout d'abord devoir régler les rouages de sa défense. C'est ce secteur de jeu qui l'a porté à tous ses titres, dont le dernier en date aux JO de Londres. Et c'est ce secteur qui a péché face aux Allemands.
Les Tricolores n'ont jamais trouvé la parade. Ils ont essayé d'écoper, mais la défense 6-0, utilisée depuis cet été après le fiasco de l'Euro-2012, a coulé. Ce n'est qu'en changeant de stratégie à un quart d'heure de la fin qu'ils ont un peu mieux contenu leurs rivaux.
Très exposés, les gardiens n'ont pas fait de miracle. Daouda Karaboué, entré en seconde période, s'en est peu près tiré (5 arrêts, 23% de réussite). Mais Thierry Omeyer est passé à côté (2 arrêts, 11%), contre des joueurs qu'il connaît pourtant bien puisqu'il évolue en Allemagne, à Kiel.
Derrière un Nikola Karabatic en pleine forme (8 buts), l'attaque a plutôt bien fonctionné dans les trente premières minutes, avant de connaître un sérieux coup de mou. Claude Onesta ne s'est résolu à lancer William Accambray que dans le dernier quart d'heure. Un peu tard sans doute.
"William n'est pas notre meilleur défenseur sur la base arrière", a justifié le sélectionneur. "J'ai d'abord essayé de stabiliser la défense. Quand j'ai vu que je n'y arrivais pas, j'ai essayé de redonner de l'énergie à l'attaque. Après en voyant ce qu'il a fait en fin de match, je me dis que j'aurais dû le faire plus tôt."
Mais les Français, qui auraient pu arracher le nul sans une passe hasardeuse de Karaboué à Karabatic sur la dernière action, n'étaient pas trop abattus. "On a pris un coup sur la tête, on est déstabilisé", admettait Onesta. "Mais j'espère que l'expérience accumulée nous permettra de revenir à notre meilleur niveau".