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© AFP/Jonathan Nackstrand
L'équipe de France messieurs de handball pose avec son trophée après sa victoire en finale de l'Euro-2014, le 26 janvier 2014 à Herning (Danemark)
Vainqueurs d'un troisième titre de champions d'Europe dimanche, les handballeurs français ont réalisé un retour au sommet qui leur permet de regarder l'avenir avec sérénité et gourmandise, au vu des promesses affichées au Danemark.
En montant en puissance tout au long de l'Euro pour finir par pulvériser le pays hôte et tenant du titre chez lui (41-32), les Bleus ont retrouvé le niveau qui leur avait permis de dominer le monde de 2008 à 2011.
Dotée d'une ossature de joueurs d'expérience, qui ont gagné tous les grands tournois en double (voire en triple concernant l'Euro), et de jeunes pleins de fraîcheur et de talent, cette équipe a les armes pour briguer un cinquième titre mondial l'an prochain au Qatar, puis un troisième titre olympique d'affilée, au Brésil en 2016.
Sur l'ensemble des seize joueurs de la finale, six étaient déjà présents lors du premier sacre continental en Suisse, en 2006. A 29 ans, Nikola Karabatic , le demi-centre vedette du sept tricolore, a encore du temps devant lui. Idem pour les ailiers Luc Abalo et Michaël Guigou, respectivement 29 ans et 31 ans et toujours aussi efficaces.
Doyen du groupe (37 ans), le gardien Thierry Omeyer , qui a disputé son 300e match avec les Bleus, s'est fixé pour objectif de participer aux prochain JO, avant de tirer sa révérence.
L'arrière et capitaine de la sélection Jérôme Fernandez aimerait aussi pouvoir durer jusqu'en 2016. Quant à Daniel Narcisse , 34 ans, il ne s'est pas fixé de limite pour l'instant. Devenu également un cadre de l'équipe de France qu'il a intégrée en 2009, Cédric Sorhaindo (29 ans) a aussi encore du chemin à parcourir.
Derrière ces piliers, l'ailier gauche Samuel Honrubia et l'arrière gauche William Accambray n'ont jamais que 27 et 25 ans, même s'ils sont des habitués depuis plusieurs années de la sélection.
La force des Bleus se situe aussi dans son réservoir de jeunes prometteurs, que le sélectionneur Claude Onesta a lancés dans le grand bain pour pallier les forfaits de l'arrière droit Xavier Barachet et du pivot Bertrand Gille .
Transfert de générations
Novice avant l'Euro, Luka Karabatic , 25 ans et frère cadet de Nikola, s'est imposé petit à petit comme le digne successeur de Didier Dinart dans un rôle de défenseur exclusif.
© AFP/Jonathan Nackstrand
Les frères Nikola et Luka Karabatic
(de g à d) après leur victoire en finale de l'Euro-2014 de handball, le 26 janvier 2014 à Herning (Danemark)
Autre satisfaction chez la nouvelle vague: Valentin Porte , 23 ans, qui a su saisir sa chance comme arrière droit, un poste qui n'est pourtant pas le sien à la base, avec 9 buts en finale. Le pivot Igor Anic , 26 ans, et l'arrière gauche Mathieu Grebille, 23 ans, font aussi partie des éléments sensés s'affirmer davantage dans la perspective des prochains Jeux.
Quant à Cyril Dumoulin , 29 ans, il a prouvé qu'il était un complément idéal à Thierry Omeyer dans les cages françaises, en particulier lors de la demi-finale contre l'Espagne (30-27) à Herning où il s'est montré décisif.
"Une équipe est née. Ce qui me satisfait le plus, c'est de voir que le transfert de générations est en train d'opérer", avait affirmé Claude Onesta à l'issue de cette rencontre.
Le technicien français pourra désormais préparer tranquillement le prochain Championnat du Monde 2015 au Qatar, où la France s'est directement qualifiée après son parcours de l'Euro. Elle n'aura pas non plus à passer par les qualifications lors de l'édition suivante du Mondial, en 2017, organisée sur son sol.
Bref, l'équipe de France ne semble pas prête à desserrer son étreinte sur le hand mondial.