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Les Norvégiennes sont sur un boulevard vers leur troisième titre de championnes du monde de handball au Danemark où leurs principales rivales ont toutes chuté avant le dernier carré.
Plus de Russie, ni de Brésil, ni de France, ni de Monténégro, de Suède ou de Danemark, les demi-finales opposeront vendredi à Herning les Scandinaves à la Roumanie et, encore bien plus surprenant, les Pays-Bas à la Pologne.
La Norvège domine le handball féminin depuis une bonne quinzaine d'années, mais le Mondial est la compétition qui lui a posé le plus de problèmes. Tout est relatif bien sûr pour une telle équipe qui a tout de même amassé deux médailles d'or (1999, 2011), trois d'argent (1997, 2001, 2007) et une de bronze (2009) sur les dix dernières éditions. Mais leur suprématie n'a pas été aussi nette qu'à l'Euro (six titres sur les dix derniers).
Les double championnes olympiques en titre ont perdu dès leur premier match de poule contre les Russes, mais ces dernières, qui faisaient figure d'épouvantail, ont trébuché sur la Pologne contre toute attente en quarts (21-20).
Dès lors l'obstacle le plus difficile sur la route de l'or, les Scandinaves l'ont probablement franchi au tour précédent contre le Monténégro, vice-champion olympique, battu 26 à 25.
Avec leur collectif sans cesse renouvelé où les meilleures sont souvent jeunes, comme l'arrière Nora Mork ou la demi-centre Stine Ostedal (24 ans toutes les deux), les Norvégiennes seront archi favorites contre les Roumaines.
Pour ces dernières, il s'agit d'un retour au premier plan un peu inattendu pour une équipe qui restait sur des échecs à l'Euro-2014 (9e) et au Mondial-2013 (10e). Elle le doit à sa star Cristina Neagu , auteur de 15 buts, soit près de la moitié du total de son équipe en quarts contre le Danemark (31-30). Avec 45 buts depuis le début du tournoi, elle est la meilleure buteuse des quatre équipes restant en lice.
L'autre demi-finale est totalement inattendue. Les Polonaises avaient certes réalisé un début de percée au Mondial-2013 (4e), mais qui ne s'était pas concrétisé à l'Euro-2014 (11e). En s'appuyant sur leur arrière Karolina Kudlacz-Gloc, elles viennent de créer deux surprises: une petite contre la Hongrie en huitièmes et une énorme face aux Russes en quarts.
Leurs adversaires néerlandaises aussi sont en phase ascendante. Jamais vues à ce niveau d'une compétition internationale, elles ont une occasion immanquable de décrocher une première médaille qui en annoncerait peut-être d'autres, étant donné le talent de jeunes joueuses comme la demi-centre Estavana Polman (dix buts en quarts contre la France).