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Les deux derniers champions de France, le Paris SG en 2013, et Dunkerque en 2014, s'affrontent samedi (17h00) dans le Nord lors d'un huitième de finale aller de la Ligue des Champions messieurs de handball peut-être plus indécis qu'il n'y paraît.
D'un côté le PSG, doté du plus gros budget d'Europe (14,76 millions d'euros) et dont les propriétaires qatariens veulent rapidement faire une référence continentale. De l'autre Dunkerque, dont les moyens (4,56 MEUR) et les ambitions sont beaucoup plus modestes.
Sur le papier, les deux clubs ne tirent pas tout à fait dans la même catégorie. Mais dans les faits, Dunkerque n'a pas à rougir de la comparaison.
Depuis l'arrivée de son entraîneur Patrick Cazal , il a remporté la Coupe de France 2011, le Trophée des champions 2012, la Coupe de la Ligue 2013 et le Championnat en 2014.
Racheté en 2012 par QSI (Qatar Sports Investments), le PSG n'a pas fait mieux sur la période (Championnat 2013, Coupe de France 2014 et Trophée des champions 2014).
En bientôt trois ans, le PSG n'a toujours pas convaincu qu'il pouvait dominer l'Hexagone et l'Europe. Une défaite en huitième, après avoir été quart de finaliste l'an passé, lui est donc interdite.
"On se doit de passer", convient Philippe Gardent , l'entraîneur parisien. "Parce que notre objectif, ce n'est pas de s'arrêter en huitièmes de finale, bien entendu."
L'USDK, qui vivra sa première expérience à ce niveau, n'aura pour sa part aucune pression. L'objectif des Nordistes, qui était de sortir de la phase de poules, est atteint.
- L'aspect psychologique -
Relégué à déjà 7 points de Paris en Championnat, Dunkerque a soufflé le chaud et le froid toute la saison et est moins régulier que le club parisien.
Mais les Nordistes savent qu'ils peuvent battre le PSG. Ils l'ont fait sur leur parquet ces deux dernières saisons en Championnat. Et ils étaient aussi venus s'imposer dans la capitale l'an passé, faisant un grand pas vers le titre de champion.
"L'aspect psychologique nous gêne un petit peu, parce qu'ils nous ont déjà battus", avoue d'ailleurs Gardent. "Donc ils ont un petit peu moins peur que des équipes étrangères qui ne nous ont jamais rencontrés."
"Après, nous si on évolue à notre meilleur niveau, on n'a pas de raisons non plus d'avoir peur", estime toutefois l'entraîneur parisien.
"On a des objectifs élevés et Dunkerque est un huitième difficile", dit-il. "Mais encore une fois peu importe. On se doit de battre cette équipe-là sur les deux matches."
Les Parisiens comptaient sur le retour de blessure (adducteurs) de Luc Abalo . Mais l'ailier a finalement dû différer sa rentrée, après avoir constaté vendredi à l'entraînement qu'il était encore juste.
Le PSG est cependant mieux loti que Dunkerque, privé de Jaleleddine Touati (tendon rotulien), de son gardien Vincent Gérard (épaule) et peut-être également de Romain Guillard (lumbago).
Cazal croit tout de même dans les chances de son équipe. "Le PSG est clairement favori, mais on sait qu'on est capable de jouer un très beau handball", souligne-t-il.
"Il ne faut pas aborder ce match en voulant à tout prix gagner en faisant un écart avant le match retour", estime-t-il. "Il ne faut pas prendre d'éclat ici, pour aller les faire trembler chez eux."