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© AFP/Jonathan NACKSTRAND
La Française Allison Pineau
arme son tir face à la gardienne de la Serbie à l'Euro de handball, le 14 décembre 2016 Göteborg
Les Françaises sont toutes d'accord: la médaille de bronze de l'Euro se jouera surtout "dans la tête" contre le Danemark, dimanche (15h30) à Göteborg (Suède).
"Ce n'est que du mental. On pourra faire autant de vidéo et de technique qu'on voudra, si on n'y va pas en combattantes ça ne passera pas", affirme l'arrière Gnonsiane Niombla.
Pour les Bleues, il est impératif de digérer au plus vite la déception de la défaite en demi-finale contre la Norvège (20-16). Le jeu en vaut la chandelle car un nouveau podium viendrait montrer que leur finale aux Jeux de Rio ne devait rien au hasard.
"Avec le recul, on se dira que c'était bien d'être monté sur deux podiums en l'espace de quatre mois, surtout avec les forces du moment", dit Allison Pineau , la joueuse-clef de l'équipe, diminuée pendant tout le tournoi par une blessure à la cheville.
D'ailleurs, la quatrième place est celle dont personne ne veut. "On est déçu d'avoir perdu la demi-finale, mais on mesure déjà l'ampleur de nos regrets si on finissait au pied du podium", reconnait la jeune ailière Amanda Kolczynski, l'une des rares qui n'étaient pas à Rio.
Pour "garder la troupe en ordre de marche", la capitaine Siraba Dembélé a insisté sur la valeur d'une médaille de bronze européenne. Elle en sait quelque chose, elle qui était là en 2006, lorsque les Bleues étaient montées pour la deuxième et dernière fois sur le podium européen.
"C'était ma première compétition, c'était déjà en Suède. J'avais des étoiles dans les yeux. J'ai été émerveillée de revenir avec une médaille de bronze", dit l'ailière, l'une des deux seules avec Alexandra Lacrabère à avoir vécu cette aventure.
- Les Danoises sont déjà dedans -
Les Danoises ne subiront elles aucun contrecoup de leur élimination en demi-finale par les Pays-Bas (26-22) car elles ne s'attendaient pas forcément à réussir aussi bien chez leur voisin. Depuis la fin de leur âge d'or, celui des trois titres olympiques consécutifs (1996, 2000, 2004), elles ne sont plus montées que sur un seul podium international, au Mondial-2013, sur la troisième marche.
"Ce matin (samedi) en descendant au petit déjeuner, j'ai vu qu'elles n'étaient pas du tout touchées. Elles étaient déjà tournées vers le lendemain", raconte Camille Ayglon .
A l'Euro-2016, les Scandinaves ont fait un parcours solide (3 victoires, 1 nul, 2 défaites) mais sans exploit majeur. Elles ont surtout profité des contre-performances des Russes pour se glisser dans le dernier carré.
Les Françaises devraient s'imposer si elles jouent au même niveau que contre les Norvégiennes, en gommant si possible les deux passages à vide qui leur ont coûté la victoire, comme le souhaite Olivier Krumbholz .
"Le mental jouera en grande partie, mais pas seulement. On gagne quand on joue bien et quand on joue mal on perd. Hier (vendredi) on a jeté des ballons, on a fait des erreurs en défense alors qu'on avait le match en main", estime le sélectionneur.