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© AFP/Sylvain Thomas
Nikola Karabatic
à son arrivée au tribunal de Montpellier le 29 janvier 2013 pour être entendu par les juges d''instruction dans l'affaire des soupçons de match truqué
Nikola Karabatic , la star du handball français, est resté droit dans ses bottes, mardi, répétant ne pas avoir parié devant les juges d'instruction qui l'ont interrogé dans l'affaire des soupçons de match truqué entre Cesson et Montpellier.
"J'ai dit ce que j'ai toujours dit", a affirmé le joueur de Montpellier à la sortie de son audition, qui a duré une heure et demie et "s'est bien passée" selon lui.
"Je n'ai jamais été inquiet, je suis content d'avoir pu répondre aux questions, maintenant j'ai hâte qu'on arrive à une décision le plus vite possible", a-t-il ajouté.
Depuis le début du scandale, le double champion olympique, mis en examen pour escroquerie, nie avoir parié sur le match incriminé, contrairement à son frère Luka qui l'a reconnu.
Nikola Karabatic était arrivé par la grande porte du palais de justice avec le sourire avant 14h00, au bras de sa compagne Géraldine Pillet qui avait été entendue jeudi, et aux côtés de leurs avocats.
Il "a répondu à toutes les demandes de précisions des deux magistrats instructeurs", a déclaré l'un d'eux, Me Jean-Robert Phung. "Nous en sommes restés encore une fois au niveau des paris, dont vous savez que Nikola Karabatic nie les avoir passés, et pas sur le match" du 12 mai dernier, a-t-il ajouté.
Or, a répété l'avocat, "les paris ne relèvent pas du pénal mais du disciplinaire" et ses clients -les deux frères Karabatic et la compagne de Nikola- "n'ont rien à faire dans un tribunal".
En conséquence, il demandera un "non-lieu" pour tous ses clients "dès la semaine prochaine".
"Ce n'est pas Nikola qui a utilisé le téléphone"
Interrogé sur les questions des juges Thomas Meindl et Marie-Christine Desplat-Didier, Nikola Karabatic a botté en touche: "Vous aurez accès incessamment (à mes réponses)", a-t-il dit en allusion aux différentes fuites dans ce dossier, que dénoncent ses avocats.
Ils avaient notamment mis en cause la semaine dernière l'entraîneur de Montpellier, Patrice Canayer . "On ne sait plus s'il est pour le club ou contre le club, pour ses joueurs ou contre ses joueurs", avait lancé Me Phung.
© AFP/Sylvain Thomas
Nikola Karabatic
et sa petite amie Géraldine Pillet au tribunal de Montpellier le 29 janvier 2013
L'entraîneur a répliqué mardi dans le journal L'Equipe qu'il n'avait "aucun problème" avec Karabatic.
Me Phung a évoqué aussi le fait qu'une application de la Française des Jeux avait été téléchargée sur le smartphone du joueur la veille du fameux match et que la cote du score à la mi-temps -qui a fait l'objet des paris mis en cause- avait été consultée avant la rencontre, perdue par Montpellier alors que le club était assuré du titre de champion de France.
"Géraldine (Pillet, ndlr) a dit qu'elle mettait des applications sur l'iPhone de Nikola sans qu'il le sache, elle a reconnu avoir consulté le site en question le jour et la veille (du match, ndlr)", a-t-il dit. "Ce n'est pas Nikola qui a utilisé le téléphone", a-t-il insisté.
L'international, en partance pour Aix-en-Provence (D1) où évolue son frère Luka depuis son départ de Montpellier, mais qui a refusé d'évoquer "des questions sportives" dans l'enceinte du tribunal, est convoqué mercredi devant la commission de discipline de la Ligue nationale de handball (LNH).
Il encourt six matches de suspension s'il est avéré qu'il a parié.
"Cela ne nous fait pas peur parce qu'il n'a pas parié", a assuré Me Phung.
Jeudi, Luka Karabatic , sa compagne Jeny Priez, ainsi que Géraldine Pillet, tous trois mis en examen dans le même dossier, avaient été entendus par l'un des magistrats instructeurs.
Luka et sa fiancée étaient repartis du palais de justice avec leurs ordinateurs portables, saisis par les enquêteurs, contrairement à Nikola Karabatic , reparti les mains vides mardi.
Treize personnes ont été mises en examen dans cette affaire, dont cinq joueurs du MAHB et deux ex-Montpelliérains.