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© AFP/CHARLY TRIBALLEAU
Le Français Nedim Remili (c) tente d'inscrire un but face aux Norvégiens en Golden League de handball, le 7 janvier 2016 à Rouen
Il est arrivé cet été dans l'ombre du buteur allemand Uwe Gensheimer mais il capte la lumière depuis le début de la saison : Nedim Remili s'est fait une place au soleil au milieu des stars du Paris SG Nikola Karabatic , Thierry Omeyer et autres Mikkel Hansen .
Face au FC Barcelone (victoire 33-26) samedi dernier, le Parisien a fait feu de tout bois avec son bras gauche surpuissant. Résultat, neuf buts. Une prestation remarquée, qui intervient un mois après ses dix réalisations contre Plock (33-10) pour porter son total à 35 buts en six matches de Ligue des Champions.
Mais pas question pour Remili, 21 ans, arrivé en provenance de Créteil, de s'enflammer. "Le titre de meilleur buteur ? Franchement, je n'y pense pas. Je ne suis pas assez bon pour ça", estime-t-il, tout sourire.
"Contre le Barça, c'était moi. Demain, ce sera un autre (joueur). Après-demain, encore un autre. On joue tous les trois jours, c'est important que tout le monde soit au diapason", insiste-t-il.
Au diapason, le jeune homme au physique de colosse (1,95 m pour 94 kg) s'y est mis. Et rapidement.
On aurait pu craindre pour son temps de jeu, lui qui doit faire face à la concurrence de Xavier Barachet et Luka Stepancic. Mais Remili a su hisser son niveau et c'est bien lui qui était titulaire face au géant barcelonais.
Il aurait d'ailleurs pu se retrouver de l'autre côté, les Catalans lui ayant fait les yeux doux lors du mercato estival.
Remili, qui compte désormais trois sélections en Bleu, ne regrette pas son choix. Il est heureux à Paris et le club de la capitale le lui rend bien.
- 'Comme à la maison' -
"Si je suis autant en confiance, c'est grâce à mes coéquipiers. Ils me font entièrement confiance", assure-t-il.
"Ils me mettent dans de bonnes conditions, à l'image de Niko (Karabatic, NDLR) qui prend des coups pour moi, Mikkel (Hansen) aussi à certains moments, les pivots à l'intérieur... Je ne vais pas tous les citer mais c'est vraiment un travail d'équipe", souligne-t-il en bon élève.
Après avoir gravi les échelons un à un, de l'US Créteil, son club formateur, à un titre de meilleur arrière droit et de meilleur espoir du Championnnat de France lors de la saison 2015-2016, Remili semble réussir son adaptation au niveau continental, dans les rangs du PSG.
"Je me sens ici comme à la maison, je pense que ça se ressent sur le terrain et avec mes partenaires, confesse-t-il. Les coaches, mes coéquipiers, tout l'environnement, le staff médical et technique... : ils font tout pour qu'on se sente bien."
Depuis le début de l'année, il découvre également l'équipe de France (3 sélections, 8 buts). Avec moins de succès pour le moment.
Son Euro en Pologne, en janvier, n'a pas soulevé l'enthousiasme. Et Remili a manqué les jeux Olympiques de Rio en raison d'une blessure à l'épaule gauche. Le PSG doit, là aussi, l'aider à passer un cap.
"Il n'y a pas longtemps, on a affronté Flensburg (en Ligue des Champions, NDLR). Il y avait des grands joueurs, des mecs que je regardais à la télévision petit", relate-t-il.
L'apprentissage continue, les yeux grands ouverts.