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Montpellier a la possibilité de tirer un trait définitif sur deux saisons frustrantes en décrochant le deuxième titre européen de son histoire, lors du Final Four de la Coupe de l'EHF messieurs de handball, samedi et dimanche à Berlin.
Les vingt quatre derniers mois n'ont pas été de tout repos pour les Montpelliérains. Depuis qu'a éclaté l'affaire des soupçons de paris truqués portant sur leur match de Championnat à Cesson le 12 mai 2012, leur quotidien a été chamboulé.
Le club héraultais, qui dominait jusque-là de la tête et des épaules le handball français - 13 titres entre 1997 et 2012 - est subitement revenu à l'ordinaire, avec l'émergence simultanée du Paris SG.
Accablé par cette triste histoire impliquant plusieurs de ses joueurs, le MAHB s'est battu pour convaincre ses parraineurs de ne pas le lâcher, remettre ses finances à l'endroit et restructurer son effectif.
Ces soucis lui ont valu de perdre son titre de champion en 2013 au profit du PSG. Il a même été devancé par Dunkerque, ce qui lui a coûté sa qualification en Ligue des Champions.
Montpellier a donc pris place en Coupe de l'EHF, la saison 2013-2014 étant encore perturbée par des problèmes financiers. Il a ainsi été sanctionné de deux points en D1 pour non respect de son budget prévisionnel.
Sans cette sanction, les Héraultais auraient peut-être pu constituer une menace plus sérieuse pour Dunkerque, sacré champion cette année. Ils devancent toutefois encore le PSG pour la deuxième place à une journée de la fin.
Après tant de turbulences, ce Final Four de la Coupe de l'EHF est une juste récompense pour un club qui a su ne pas dévier de sa ligne de conduite et très vite rebondir.
Une victoire dimanche à Berlin confirmerait que le MAHB a tourné la page et peut prétendre à redevenir très vite l'un des grands clubs européens.
- Berlin, le gros morceau -
Montpellier est le seul club français à avoir remporté la Ligue des Champions, en 2003. Aucun club hexagonal n'a été sacré au plan européen depuis lors.
Les Héraultais essaieront de réussir là, où Dunkerque, en 2012, et Nantes, en 2013, avaient échoué. Ces deux clubs avaient été finalistes de cette même Coupe de l'EHF.
Seul club à avoir remporté tous ses matches cette saison dans cette compétition, Montpellier aura son mot à dire à Berlin.
Les joueurs de Patrice Canayer sont en confiance, n'ayant perdu que deux matches, face à Dunkerque en D1 et au PSG en Coupe de France, depuis le début de l'année.
"Nous sommes dans un état d'esprit très positif", souligne l'ailier slovène Dragan Gajic , troisième meilleur marqueur de la compétition (53 buts). "Tout le monde pousse dans la même direction. Nous avons eu beaucoup de blessures l'an passé, mais maintenant nous sommes dans une bonne passe."
Les Montpelliérains abordent ce Final Four en pleine possession de leurs moyens, même Michaël Guigou, légèrement blessé mercredi à Ivry, étant apte.
Leur adversaire en demi-finale, le club roumain de Constanta, a participé cette année aux qualifications de la Ligue des Champions, avant d'être reversé en Coupe de l'EHF, où il a devancé Chambéry en phase de poules.
Une qualification pour la finale est un objectif très envisageable pour Montpellier. Mais le gros morceau devrait apparaître ensuite sans doute avec le Füchse Berlin, grand favori de l'épreuve à domicile.
Les clubs allemands ont remporté les dix dernières éditions de la Coupe de l'EHF. Et Berlin, actuel 5e de la Bundesliga, présente un collectif expérimenté et de qualité.
Le programme :
Samedi :
(14h35) Füchse Berlin (GER) - Szeged (HUN)
(17h15) Constanta (ROU) - Montpellier (FRA)
Dimanche :
(14h00) Match pour la 3e place
(15h35) Finale