Happy Birthday : |
© AFP/Jean-Christophe Verhaegen
Le gardien de but Cyril Dumoulin
avec l'équipe de France de handball contre l'Egypte, en match amical le 7 juin 2010 à Metz
Longtemps relégués dans l'ombre encombrante de Thierry Omeyer , Cyril Dumoulin et Vincent Gérard ont enfin l'opportunité de s'en émanciper en l'absence, sur blessure, du gardien de l'équipe de France messieurs de handball, lors de la Golden League ce week-end à Oslo.
Il n'est pas facile d'exister derrière un monument tel qu'Omeyer, double champion olympique (2008 et 2012) et triple champion du monde (2001, 2009 et 2011), nommé en 2010 meilleur gardien de tous les temps par la Fédération internationale (IHF).
Le nombre de sélections de Dumoulin (21) et Gérard (3) pèse de bien peu de poids au regard de l'expérience (294 sélections), du palmarès et de l'aura du gardien de Montpellier, qui fêtera son 37e anniversaire le 2 novembre.
Mais Omeyer ne pourra partager ce moment avec ses camarades. Pour la première fois depuis une éternité, il a dû renoncer à rejoindre les Bleus. La faute à une blessure au coude gauche qui menace sa participation à l'Euro-2014, du 12 au 26 janvier au Danemark.
Leur aîné absent, Dumoulin, 29 ans, le gardien de Chambéry, et Gérard, 26 ans, le Dunkerquois, sont donc propulsés sur le devant de la scène. Avec la pression de savoir que leur comportement sera scruté de beaucoup plus près que d'habitude.
"C'est sûr que Cyril et moi on va être plus exposé, on ne pourra pas se cacher derrière les performances de Thierry, qui est l'incontournable N.1 et qui par ses performances nous facilite la tâche", avoue Gérard. "Là on va vraiment devoir être performant si on veut que l'équipe le soit aussi."
"Il va falloir montrer qu'on est capable d'être performant au niveau international en commençant les matches", ajoute-t-il. "C'est excitant, mais stressant aussi parce qu'il y a beaucoup plus de responsabilités qui pèsent sur nos épaules."
L'enjeu est d'importance pour les deux joueurs qui savent qu'il y aura une place à prendre pour l'Euro dans le cas - peu probable - où Omeyer serait prêt à temps, et que sinon ils auront probablement la lourde responsabilité de le remplacer.
'Une belle paire avant d'être un beau N.1'
© AFP/Philippe Huguen
Le gardien français Vincent Gérard (d) lors d'un match avec son club de Dunkerque, le 28 septembre 2013
"Oui ça peut être la belle occasion. Mais c'est encore un peu prématuré de se projeter sur l'Euro", considère Dumoulin. "C'est une éventualité forcément plus présente que si Thierry était là. Mais ce n'est pas une certitude. Donc il faut se concentrer sur les premières échéances."
Ces dernières années, le Chambérien a appris la patience. Souvent considéré comme le deuxième meilleur gardien de France, il s'est systématiquement vu préférer Daouda Karaboué, jugé plus compatible avec Omeyer. Karaboué parti à la retraite, son heure est peut-être venue.
"Je ne pense pas qu'un seul gardien sera capable d'assumer le rôle de +Titi+", temporise-t-il toutefois. "Ce qu'il faisait était exceptionnel et aujourd'hui on est encore un peu trop novices pour espérer à nous seuls faire le boulot. Donc, on parle plus de paire."
"C'est plus intéressant pour l'équipe d'avoir deux gardiens prêts à assumer n'importe quel rôle", estime-t-il. "On a bien compris tous les deux que l'intérêt est de former une belle paire avant d'être un beau N.1."
De fait, le sélectionneur Claude Onesta assure n'avoir pas établi de hiérarchie entre eux. "Très honnêtement non, parce qu'on ne s'y est pas préparé", dit-il. "J'ai toujours considéré qu'ils étaient de niveau similaire."
L'un et l'autre assurent en tout cas n'avoir jamais souffert de l'omniprésence d'Omeyer. "Pour travailler et progresser, c'est vraiment plus facile d'avoir un mec comme +Titi+ devant", affirme le Savoyard, impressionné par "la capacité d'investissement permanente" de ce dernier.
"Le moindre détail l'obsède", remarque-t-il. "Et puis c'est un mec qui est sûr de ce qu'il vaut, qui ne doute pas. Et c'est vrai qu'à son contact, j'ai appris au fil des années à beaucoup moins douter et à comprendre que le premier ennemi au haut niveau c'est soi-même."
Le programme de la première étape :
Vendredi :
(17h00) Danemark - France
(19h10) Norvège - Croatie
Samedi :
(14h30) Croatie - Danemark
(16h45) Norvège - France
Dimanche :
(16h15) Norvège - Danemark
(19h10) France - Croatie