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© AFP/Jonathan NACKSTRAND
La Française Alexandra Lacrabère (g) arme son tir face à la gardienne de la Serbie Tamara Georgijev lors de l'Euro féminin de handball, le 14 décembre 2016 à Göteborg
Moins de quatre mois après l'aventure de Rio, les handballeuses françaises disputeront de nouveau une demi-finale de grande compétition: ce sera contre la Norvège vendredi à l'Euro-2016 en Suède.
Les Bleues n'avaient plus qu'un petit pas à faire mercredi contre la Serbie, déjà éliminée, dans leur dernier match de poules. Elles ont accompli leur travail avec sérieux, 28 à 21, pour terminer à la deuxième place du groupe 1 derrière les Pays-Bas. Les Néerlandaises affronteront le Danemark pour l'autre billet en finale.
Cela faisait dix ans que la France n'avait plus fait partie des quatre ultimes prétendants à l'Euro. La dernière fois, en 2006, le parcours s'était terminé sur la troisième marche du podium. Deux des joueuses du groupe actuel, Alexandra Lacrabère et Siraba Dembélé, y étaient.
"C'est bien. Ca prouve qu'on n'est pas des tocards et que ce groupe a du potentiel", a réagi le sélectionneur Olivier Krumbholz .
Avec la victoire des Pays-Bas sur l'Espagne (29-24) dans l'après-midi, les vice-championnes olympiques ne pouvaient plus terminer premières. Au lieu d'un match largement à leur portée contre le Danemark, ce sera donc le choc avec la Norvège.
Affronter les Norvégiennes, c'est se frotter à ce qui se fait de mieux dans le handball féminin. Les Scandinaves ont gagné cinq des six derniers Euros et joué les sept dernières finales. Elles ont aussi remporté le dernier Mondial en 2015.
Certes, elles ont perdu leur titre aux Jeux de Rio, surprises en demi-finales par les Russes, mais cet échec, relatif puisqu'elles ont quand même pris la médaille de bronze, a exacerbé leur volonté de récupérer leur suprématie. Elles sont la seule équipe invaincue depuis le début du tournoi.
- Ayglon en buteuse -
Les Françaises ont souvent perdu contre la Norvège, comme en finale du Mondial-2009, ou encore dernièrement dans la Golden League à deux reprises, en octobre et novembre. Mais une poignée d'entre elles peuvent s'appuyer sur un succès aux Jeux de Londres, en poule, pour y croire (même si c'est la Norvège qui avait fini avec la médaille d'or).
© AFP/Jonathan NACKSTRAND
La Française Estelle Nzé Minko, marque un de ses 6 buts face à la Serbie à l'Euro féminin de handball, le 14 décembre 2016 à Göteborg
Mercredi, les Bleues avaient dû attendre que l'Allemagne, leur dernier rival pour la qualification, batte la Suède pour savoir que leur match gardait de l'enjeu.
Elles l'ont parfaitement entamé par un 11-5 en un peu plus de 12 minutes. Camille Ayglon , d'ordinaire plus tournée vers les tâches défensives, avaient marqué quatre des cinq premiers buts français (6 au total)! L'affaire semblait entendue.
Mais un gros passage à vide (0-6) a fait revenir les Serbes à hauteur et empêché le sélectionneur Olivier Krumbholz de faire tourner son effectif. La pause était atteinte avec une marge d'avance réduite (15-12) grâce à cinq buts de la demi-centre Estelle Nzé-Minko (6 au total).
En deuxième période, les Serbes sont remontées un moment à un but (17-18), mais les Bleues n'ont jamais vraiment tremblé, grâce notamment aux arrêts d' Amandine Leynaud (8 dont 2 sur des pénalties), mais on aurait rêvé d'une soirée plus tranquille.
"On a fait beaucoup d'erreurs et la fatigue n'explique pas tout", a reconnu Krumbholz.
En atteignant le dernier carré, les Françaises ont du même coup gagné leur ticket pour le Mondial-2017 en Allemagne. Autant d'énergie qui ne sera pas dépensée dans des qualifications parfois stressantes. Mais en attendant, elles ont un autre épisode à écrire.