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© AFP/Jonathan Nackstrand
Le Français Nikola Karabatic
(c) lors du match de l'Euro face à la Serbie, le 17 janvier 2014 à Aarhus
Auteurs jusque-là d'un sans-faute, les handballeurs français se sont bien positionnés pour les demi-finales avant d'aborder le tour principal du Championnat d'Europe par un match au sommet contre la Croatie, dimanche (20h15) à Aarhus.
Avec quatre points au compteur, les Bleus prennent le départ sur la même ligne que l'équipe balkanique dans cette course à six dont les deux premiers participeront au dernier carré vendredi prochain à Herning.
Derrière, la Pologne et la Suède, vice-championne olympique en titre, sont à deux longueurs et peuvent encore jouer les trouble-fête. Avec leur zéro pointé, la Russie et le Bélarus auront quant à eux besoin d'un miracle pour poursuivre l'aventure.
S'ils s'imposent contre les Croates, avant de rencontrer le Belarus mardi, puis la Suède mercredi, les Français feront un énorme pas vers les demi-finales.
Un tel scénario n'était pas forcément prévisible avant leur arrivée au Danemark. Les forfaits du pivot Bertrand Gille , de l'arrière droit Xavier Barachet , ajoutés aux retours in extremis de blessure du gardien Thierry Omeyer et du capitaine Jérôme Fernandez, avaient laissé quelques incertitudes.
Obligés de puiser dans la jeunesse pour reconstituer son groupe, le sélectionneur Claude Onesta avait fait profil bas, parlant des Bleus comme d'un outsider derrière les favoris danois, espagnol et croate.
Les trois victoires sur la Russie, la Pologne et la Serbie, vice-championne d'Europe en titre, ont donné de la confiance. Et la mayonnaise entre la nouvelle génération et les cadres a bien pris.
La star du handball français Nikola Karabatic s'est muée en véritable patron du jeu tricolore pour prendre le relais sur le terrain de Didier Dinart , aujourd'hui entraîneur de la défense française.
Luka Karabatic , malgré son inexpérience (9 sélections avant l'Euro), s'installe peu à peu à l'arrière aux côtés de son frère et du pivot Cédric Sorhaindo, l'un des grands artisans du succès sur la Serbie (31-28).
En l'absence de Thierry Omeyer , le gardien chambérien Cyril Dumoulin a bien assumé son rôle, reléguant sur le banc son concurrent Vincent Gérard, après sa performance face à la Pologne (17 arrêts).
La Croatie, une vieille connaissance
De quoi laisser un peu de temps à Omeyer pour retrouver son meilleur niveau, lui qui a vécu un quart d'heure compliqué (2 arrêts sur 12 tirs) lors de son retour face à la Serbie, après trois mois d'absence.
Pour sortir du tour principal et se donner une chance de renouer avec le succès des jeux Olympiques de 2012, la France devra encore élever son niveau.
La Croatie sera l'adversaire le plus redoutable. Victorieuse de la Suède (25-24) dans la petite finale du groupe D, cette équipe a décroché la médaille de bronze lors de ses trois dernières compétitions, à l'Euro-2012, aux JO la même année puis au Mondial-2013 où elle avait d'ailleurs éliminé la France en quarts.
Entre la Croatie et les Bleus, c'est une longue histoire. Les deux équipes se sont quasiment toujours affrontées lors des compétitions internationales sur les six dernières années. Il y avait eu notamment les demi-finales des JO de Londres, les finales de l'Euro en 2010 en Autriche et du Mondial-2009 à Zagreb, toutes remportées par la France.
"On ne les voit pas au-dessus de nous mais on est très lucide sur leurs qualités. Les Croates ont le même niveau d'expérience que le nôtre. Ce sera un rendez-vous de qualité entre gens ambitieux", prédit Claude Onesta .