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© AFP/Andrej Isakovic
Les Brésiliennes sacrées championnes du monde de handball, le 22 décembre 2013 à Belgrade
Le Brésil a fait preuve d'un immense sang froid pour décrocher son premier titre mondial grâce à sa victoire sur la Serbie (22-20) dans une ambiance très hostile en finale du Championnat du Monde dames de handball, dimanche à Belgrade.
Il a réussi un exploit d'autant plus remarquable qu'il n'est que la deuxième nation non européenne à être sacrée championne du monde, après la Corée du Sud en 1995.
Les Brésiliennes ont jeté un grand froid sur la Kombank Arena de Belgrade, où près de 20.000 personnes s'étaient rassemblées pour soutenir le pays hôte, et ont produit pendant 60 minutes un bruit infernal.
Malgré cette énorme pression populaire, les Sud-Américaines, qui succèdent aux Norvégiennes au palmarès, ont su garder le contrôle de leurs nerfs, quand la Serbie est revenue à égalité dans les deux dernières minutes.
Le Brésil a amplement mérité son titre, restant la seule équipe invaincue au terme de la quinzaine. La Serbie, qui s'était déjà inclinée face à lui au premier tour (23-25), a été la seule à lui résister.
Sans grand passé dans le handball, le Brésil est récompensé pour la politique volontariste de sa Fédération, qui a réussi à monter une équipe de premier plan en quelques années.
Elle a notamment passé un accord avec le club autrichien de Niederosterreich, où évoluent six des nouvelles championnes du monde, sous les ordres de leur sélectionneur, le Danois Morten Soubak.
Affaiblissement de la Norvège et la France
Deux ans après avoir échoué en quart de finale du Mondial, organisé à Sao Paulo, les Brésiliennes ont pris une éclatante revanche, et montré qu'il faudrait plus que jamais compter avec elle en 2016 aux Jeux de Rio.
Avec son équipe expérimentée, le Brésil a aussi profité de l'affaiblissement de certaines nations européennes, comme la Norvège ou la France - finaliste en 2009 et 2011 -, pas encore prêtes en ce début d'Olympiade et toutes les deux éliminées en quart.
Après avoir d'abord eu du mal à contrecarrer la massive pivot serbe Dragana Cvijic (5 buts), les Brésiliennes ont commencé à se détacher en fin de première période (13-10, 30e), en trouvant des solutions au coeur de la défense serbe.
La seconde moitié de match a été étouffante, les deux défenses se montrant extrêmement denses. La Serbie a repris espoir grâce aux multiples arrêts (11) de sa gardienne Katarina Tomasevic.
Mais même quand la Serbie est revenue à 19-19 (56e), puis 20-20 (58e), le Brésil a trouvé les solutions pour l'empêcher de passer devant, notamment avec sa petite demi-centre Deborah Nunes.
Le Danemark a de son côté décroché le bronze aux dépens de la Pologne (30-26). C'est la première médaille internationale des Danoises, depuis le dernier de leurs trois titres olympiques consécutifs (1996, 2000 et 2004).