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© AFP/Jonathan Nackstrand
L'équipe de France de handball après sa victoire en finale de l'Euro-2014 contre le Danemark le 26 janvier 2014 à Herning
Ecrasants de supériorité et impitoyables en défense, les handballeurs français ont retrouvé les sommets en remportant une troisième couronne européenne face au Danemark 41 à 32, pays hôte et tenant du titre, transparent en finale, dimanche à Herning.
Les Bleus ont livré une démonstration dans le match finalement le plus facile de leur tournoi où leur adversaire, favori et poussé par 14.000 supporters en fusion, n'a quasiment pas existé.
Déjà vainqueurs de l'Euro en 2006 et 2010, les Bleus, doubles champions olympiques en titre, disputaient leur dixième finale dans un grand tournoi. Ils n'en ont jusqu'ici perdu qu'une, leur première, lors du Championnat du Monde en 1993.
Avec ce nouveau titre, ils garnissent encore davantage leur copieux palmarès, pourvu aussi de quatre couronnes mondiales (1995, 2001, 2009 et 2011).
Ce triomphe les inscrit un peu plus dans la légende puisqu'ils ne sont maintenant plus qu'à un titre du record de la grande Suède et ses quatre trophées continentaux (1994, 1998, 2000, 2002).
Dans cet Euro, les Bleus sont passés du rang d'"Experts" à celui de handballeurs indestructibles, bravant les obstacles et les pronostics pour conquérir ce nouveau titre.
Magnifique Karabatic
Car rien n'était gagné. Les voir s'enlasser et se sauter dans les bras à l'issue de ce succès en disait long sur l'importance de cette nouvelle victoire qui aura pour effet de redorer l'image du handball en France, quelque peu ternie par l'affaire des paris truqués.
Les Tricolores restaient, avant cet Euro, sur une élimination en quarts de finale du Mondial-2013 en Espagne qui avait sonné l'heure de la retraite de joueurs comme le "roc" Didier Dinart et le deuxième gardien Daouda Karaboué.
© AFP/Jonathan Nackstrand
Le Français Nikola Karabatic
lors de la finale de l'Euro-2014 contre le Danemark le 26 janvier 2014 à Herning
Confrontés aux forfaits de joueurs-clés tels que l'arrière droit Xavier Barachet et le pivot Bertrand Gille , les Tricolores étaient arrivés au Danemark dans la peau d'un outsider, derrière les Danois, les Espagnols, champions du monde en titre, et la Croatie.
Portés par un Nikola Karabatic magnifique, élu meilleur joueur du tournoi, avec l'aide d'autres piliers tels que Luc Abalo (7 buts dimanche) et Michaël Guigou (10 buts) et un savant dosage de jeunesse, à l'image des révélations Luka Karabatic et Valentin Porte , et d'expérience, les Bleus ont retrouvé au fur et à mesure du tournoi l'appétit féroce qui leur avait permis de dominer la planète handball de 2008 à 2011.
Des Danois absents
Supérieurs à la Croatie au deuxième tour (27-25) et à l'Espagne en demi-finale (30-27), ils ont littéralement laminé le Danemark. L'équipe nordique rêvait d'un deuxième titre consécutif devant son peuple mais n'a pas été à la hauteur de l'événement, comme en finale du Mondial-2013 où elle avait été écrasée par l'Espagne (19-35).
Jamais les Scandinaves n'ont pu rivaliser avec les Français, balbutiant complètement leur handball dans les quinze premières minutes sous les yeux ébahis de leurs fans.
Sans doute crispés par l'enjeu ou par la présence de la reine Margrethe II dans les tribunes, les Danois encaissaient un 9-2 dévastateur conclu par Porte, qui faisait admirer sa panoplie aux tirs.
Le sélectionneur danois Ulrik Wilbek , qui participait à son dernier grand tournoi à la tête de l'équipe, était même contraint de faire sortir Niklas Landin, réputé le meilleur gardien du monde, complètement à côté de ses baskets.
Ces quelques minutes passées sur le banc avaient le bénéfice de le remettre un peu dans le coup ainsi que ses partenaires qui revenaient à -6 grâce à leur vedette Mikkel Hansen (22-16), juste avant un kung-fu de Porte pour clore la première période (23-16).
En deuxième mi-temps, la démonstration française continuait, à l'image d'Abalo qui marquait en tournant sur lui-même (25-17). Un peu mieux, les Scandinaves retrouvaient du réalisme en attaque mais Landin était toujours transparent et quittait de nouveau le terrain.
La France franchissait la barre des 30 buts (32-24) par Guigou, redoutable d'efficacité dimanche. Le public devenait silencieux et on entendait quelques "Allez la France". Kévynn Nyokas, entré en jeu, parachevait le succès des siens avec un dernier but (41-32).