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Le PSG handball, éliminé samedi en quart de finale de la Ligue des Champions et en passe de perdre son titre de champion de France, vit une saison aux antipodes de ses ambitions et "forcément décevante" selon son entraîneur Philippe Gardent .
Q: Comment est le moral des joueurs après l'élimination en Ligue des Champions?
R: "On est partagé entre la déception, le fait de devoir récupérer vite physiquement et aussi de se projeter sur notre prochain match demain (mercredi) en championnat à Aix. C'est délicat parce qu'on avait fondé pas mal d'espoirs sur ce quart de finale contre Veszprem. On va essayer d'évacuer cette déception très rapidement."
Q: Croyez-vous encore au titre de champion de France?
R: "Cela me paraît très très compliqué car cela ne dépend plus de nous. On doit compter sur des faux-pas de Dunkerque qui a cinq points d'avance. Il leur reste trois matches, nous quatre. On va essayer de tous les gagner pour décrocher au moins la deuxième place qui devrait nous qualifier directement pour la Ligue des Champions. Après le match (en retard) contre Aix, on en aura un autre, très important et difficile, à Montpellier le 8 mai."
Q: La Coupe de France, où vous serez opposé samedi à Dijon à domicile en demi-finale, est potentiellement votre dernière chance de remporter un titre cette saison...
R: "C'est important pour les joueurs, pour le club de ramener au moins ce titre-là, même si, on aurait préféré être au Final Four de la Ligue des Champions ou conserver le Championnat. L'an dernier, on avait perdu en finale face à Montpellier. Personnellement, je tiens beaucoup à cette Coupe, ne l'ayant encore jamais gagnée en tant qu'entraîneur."
Q: Si vous ne remportez que la Coupe de France, la saison sera-t-elle ratée?
R: "Oui, dans l'absolu, parce l'on est bâti pour faire bien mieux. Cela sera forcément une déception. En même temps, on est en train de construire quelque chose. Cela prend plus de temps que prévu."
Q: Le temps explique-t-il vraiment tout? Vous bénéficiez d'un effectif avec des joueurs de renom, dotés d'une grande expérience au moins équivalente à celle des joueurs de Veszprem...
R: "La comparaison avec Veszprem en termes de joueurs est valable. Mais l'expérience et la vie commune sont deux choses différentes. Nous, cela fait huit mois que l'on travaille ensemble. Eux, cela fait des années qu'ils cherchent à atteindre le Final Four (depuis leur finale disputée en 2002). Ils ont mis beaucoup de temps à le faire malgré une équipe comptant quelques-uns des meilleurs joueurs du monde. On a, nous aussi, effectivement de très bons joueurs, mais la mayonnaise n'a pas encore bien pris. On se cherche encore. On est maintenant en quête de fluidité à ce niveau-là. Cela prend forme. C'est mieux depuis quelques temps défensivement, mais on est encore trop parcimonieux. On n'a pas encore cette constance défensive. Il nous faut encore un peu de temps."
Q: Va-t-on vous laisser assez de temps?
R: "Je ne sais pas. Cela fait partie des choses que j'entends depuis que je suis arrivé à Paris. On me bassine avec ça dans la presse en évoquant tout le temps des noms d'éventuels successeurs. Ce qui est sûr, c'est qu'il me reste encore un an de contrat et que j'ai envie de continuer."
Propos recueillis par Ludovic LUPPINO