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Le Qatar a fait sensation en se qualifiant pour la première fois de son histoire pour les demi-finales d'un Mondial messieurs de handball, mercredi à Doha, où sera aussi présente l'Espagne, tenante du titre.
Vainqueurs de l'Allemagne (26-24), les Qataris affronteront vendredi la Pologne, tombeuse de la Croatie (24-22), dans ce qui sera l'une des demi-finales les plus inattendues de l'histoire.
Sous les yeux du cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar, applaudissant à n'en plus finir, et devant une salle de 15.000 places en feu, le Qatar a écrit un moment d'histoire.
Le petit émirat du Golfe, qui cherche à se faire une place sur la scène sportive internationale, a outrepassé ses ambitions de départ avec cette place de demi-finaliste.
Le meilleur résultat du Qatar en handball était une 16e place au Mondial-2003. Cette équipe composée de seulement trois joueurs nés au Qatar, les autres étant des naturalisés issus de sept nationalités, est assurée de faire bien mieux.
Elle peut même maintenant rêver à une place en finale, car la Pologne, qui retrouve des demi-finales mondiales, après sa place de finaliste en 2007 et sa médaille de bronze en 2009, n'apparaît pas comme un obstacle insurmontable.
Le Qatar a créé les conditions de ce succès dans les trente premières minutes, où il a outrageusement dominé les Allemands, grâce à son pivot d'origine espagnole Borja Vidal (16-9, 26e).
Les Allemands, qui n'ont plus atteint les demi-finales d'un Mondial depuis 2007, sont revenus tout près (19-20, 39e), avec l'entrée de leur deuxième gardien Silvio Heinevetter.
Mais les Qataris sont restés solides en défense, avant que le gardien Danijel Saric n'assure leur succès avec trois arrêts dans les deux dernières minutes, dont deux somptueux.
Le gardien polonais Slawomir Szmal (12 arrêts) a aussi été le joueur clé des Polonais, qui ont fait preuve d'une grande abnégation en défense pour s'imposer.
Si cette première demi-finale est plutôt incongrue, la seconde l'est beaucoup moins. Elle opposera l'Espagne, championne du monde en titre, à la France, championne olympique et championne d'Europe en titre.
Les Espagnols ont pris le dessus sur le Danemark (25-24), finaliste en 2013. Les Danois, qui avaient explosé il y a deux ans (19-35), ont tenu le score quasiment jusqu'au bout. Mais Joan Canellas a fait la différence dans les dernières secondes.
La France, elle, n'a laissé aucune chance à la Slovénie (32-23), avec un Thierry Omeyer impérial dans les buts (18 arrêts).