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Face aux Hongrois de Veszprem samedi (16h30) en quart de finale aller de la Ligue des Champions, le PSG handball et son effectif cinq étoiles aura l'occasion de sauver une saison jusqu'ici décevante.
En début de saison le champion de France en titre voulait "tout croquer à pleines dents", selon son entraîneur Philippe Gardent . Sept mois plus tard, le constat n'est pas à la hauteur des espérances.
Le club le plus riche de France n'a rien gagné, malgré les millions d'euros engagés par ses riches investisseurs qataris pour enrôler Daniel Narcisse , Igor Vori et consorts.
Distancé en D1 où Dunkerque devrait, sauf surprise, lui griller la politesse, le club de la capitale s'est incliné en demi-finale du Trophée des champions, en septembre, puis au même stade lors de la Coupe de la Ligue, en février, autant d'occasions manquées d'enrichir la vitrine à trophées.
Avec la Coupe de France, où il s'est difficilement qualifié pour les demies le week-end dernier, la Ligue des Champions est sa dernière opportunité pour briller, à condition d'atteindre le dernier carré.
Le Final Four, les dirigeants du club et ses joueurs en rêvent. Etre à Cologne les 31 mai et 1er juin, ce serait l'entrée officielle dans le gotha continental. Le Paris Saint-Germain jouera donc gros face à Veszprem, un sacré client.
"Veszprem, c'est du costaud, même s'il n'a jamais remporté la Ligue des Champions. C'est un peu en Hongrie ce que représente le FC Barcelone en Espagne", affirme Daniel Costantini , ex-sélectionneur des Bleus et consultant pour RMC.
Sorte de "Poulidor" du handball européen, le club magyar, 21 fois champion de Hongrie, court après une victoire en C1 depuis plus d'une décennie. Finaliste en 2002, il avait été éliminé en quart en 2013 par le club allemand de Kiel, où évoluait Daniel Narcisse .
- Colonie espagnole -
Pour le capitaine du PSG et arrière des Bleus, Veszprem est "une équipe avec énormément de qualités à tous les postes" et reste un "potentiel favori".
Après avoir longtemps basé sa politique sur la formation de joueurs nationaux, le champion de Hongrie a saisi l'occasion de la crise pour puiser dans le réservoir européen, notamment ibérique. "Leur coach, Antonio Carlos Ortega, est catalan. Carlos Ruesga (demi-centre), Cristian Ugalde (ailier gauche) et Chema Rodriguez (demi-centre) sont aussi Espagnols", souligne Daniel Costantini .
Ajoutez à cela une gloire nationale, Laszlo Nagy , revenu au pays en 2012 après un long exil au FC Barcelone, le gardien de la sélection croate Mirko Alilovic , ainsi que l'arrière gauche serbe Momir Illic, et vous obtenez l'une des meilleures équipes d'Europe.
Le PSG a pour lui le fait de bien connaître son adversaire, qu'il a affronté trois fois (une victoire, deux défaites) en préparation l'été dernier. Ses joueurs, en particulier Gabor Csaszar , un ancien de Veszprem, pourront le renseigner sur la stratégie à adopter.
Samedi à la Halle Carpentier, le PSG devra compter sur ses stars, en particulier sur le Danois Mikkel Hansen , pour faire pencher la balance en sa faveur. "La victoire ne suffira pas. Il faudra que le PSG gagne d'au moins cinq buts", estime Daniel Costantini .
Une manière de faire redescendre la pression avant le 26 avril et ce match retour qui promet d'être bouillant sur les rives du Lac Balaton.