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Le PSG a conquis le deuxième titre de champion de France de handball de son histoire jeudi à Beauvais au terme d'une campagne passionnante où son bras de fer avec Montpellier aura tenu la D1 en haleine jusqu'au bout.
Premier avant cette ultime journée, avec une longueur d'avance sur la formation héraultaise, le Paris SG n'avait besoin que d'un nul contre Tremblay-en-France pour se parer d'une seconde couronne, après celle conquise en 2013.
Lors de ce match délocalisé dans l'Oise, les Parisiens n'ont fait qu'une bouchée de leurs voisins de Seine-Saint-Denis (36-20). D'abord porté par un Luc Abalo intenable en contre-attaque (5 buts en 1re période), Paris a su noyer la défense tremblaysienne en première période (18-8), avant d'assurer l'essentiel par l'efficacité de Mikkel Hansen (10 buts) en seconde.
Montpellier a pour sa part battu facilement mais inutilement la lanterne rouge Istres (38-26).
Le PSG termine la saison avec un bilan de 22 victoires, un nul, 3 défaites et avec la meilleure attaque (842 buts).
C'est le troisième titre remporté cette saison par les Parisiens, après la Coupe de France fin avril et le Trophée des champions en septembre. Les hommes de Philippe Gardent , qui a annoncé son départ pour devenir manageur général et entraîneur de Toulouse l'année prochaine, ont fait presque aussi bien que leur homologues du foot, lauréats des quatre trophées domestiques.
"C'est mérité ce titre car on a été très constant. C'est le début d'une aventure, le club continue de grandir, il y a un super projet il ne faut pas oublier que c'est un club jeune, avec de très grands joueurs", s'est félicité le gardien des Bleus Thierry Omeyer , arrivé à l'intersaison.
En attendant d'autres sacres, son coéquipier vétéran Mladen Bojinovic , souvent remplaçant cette saison, est entré dans les records du championnat en devenant le joueur le plus titré de l'histoire de la division 1 avec 11 titres de champion.
- Montpellier s'est accroché -
Ce sacre a tardé à arriver pour les Parisiens tant Montpellier leur a tenu la dragée haute en dépit d'un budget deux fois moins important (7,41 M EUR, 14,76 M EUR pour le PSG). A cinq journées de la fin, les Parisiens comptaient encore trois points de retard sur le MAHB.
Le club languedocien, touché de plein fouet par l'affaire des paris sportifs présumés illicites en 2012, a longtemps fait des miracles grâce au savoir-faire de Patrice Canayer .
Avec les moyens du bord, le manageur héraultais a constitué une équipe de haut niveau en s'appuyant sur des jeunes joueurs bourrés de talent comme l'international français Mathieu Grébille, une filière slovène performante (Dolenec, Gajic, Kavticnik, Mackovsek, Gaber) et l'expérience d'un Michaël Guigou.
Cela n'a pas suffi cependant pour empêcher le PSG de reconquérir le titre cédé la saison passée à Dunkerque.
Avec l'efficacité du gardien mythique des Bleus Thierry Omeyer , transfuge du MAHB, l'équipe de la capitale a trouvé la constance qui lui avait manqué en 2013-2014 malgré un effectif cinq étoiles.
Elle a aussi et surtout affirmé son autorité lors de ses deux chocs contre Montpellier. Le PSG, impitoyable à domicile en décembre (36-20), lui avait fait mettre un genou à terre en réalisant un tour de force le 7 mai dans l'Hérault (32-28).
Puis le 20 mai, à deux journées de la fin, le PSG prenait pour la première fois la tête après une nouvelle désillusion de Montpellier, à Chambéry (27-29). Daniel Narcisse et ses coéquipiers n'allaient alors plus lâcher le morceau en remportant leurs deux dernier matches contre Saint-Raphaël (27-22) puis Tremblay (36-20).
"La force que l'on a eu c'est de ne pas se désunir, on a continué à travailler, à essayer de faire évoluer notre jeu, et on a eu raison de le faire", a expliqué le capitaine Narcisse après la remise du trophée de champion.
Après ce triplé national, les Parisiens espèrent écrire une nouvelle page de l'histoire du club la saison prochaine sur le plan européen en décrochant une première Ligue des Champions. Avec, peut-être, les renforts de la star des Bleus Nikola Karabatic , de son frère Luka et de l'entraîneur Noka Serdarusic.
De son côté, Saint-Raphaël vainqueur de Dunkerque (23-21), accroche une précieuse 3e place qui permet au club varois d'être probablement invité à la prochaine Ligue des Champions.