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Les Bleus posent avant leur match contre le Danemark, lors du tournoi amical de handball, Golden League, au Palais omnisports de Paris-Bercy, le 5 janvier 2014
L'équipe de France messieurs de handball s'apprête à disputer un premier match périlleux face à la Russie lundi (20h15) lors de l'Euro-2014 à Aarhus (Danemark), où une défaite risquerait d'hypothéquer ses chances de qualification au deuxième tour.
Le sélectionneur Claude Onesta en convient. Ce match "déterminant" donnera "sans doute le ton de notre compétition". Handicapé par les pépins physiques de plusieurs cadres, la sélection française, en reconstruction, aborde le Championnat d'Europe un peu dans l'inconnu.
Après les forfaits de l'arrière droit Xavier Barachet et du pivot Bertrand Gille , le technicien toulousain a dû composer avec le niveau amoindri de son capitaine Jérôme Fernandez et de son gardien emblématique Thierry Omeyer , tout juste revenus de blessure.
Pour remplacer le portier de Montpellier, 37 ans, qui reprend progressivement et n'est pas certain de pouvoir jouer lors de l'Euro danois, Onesta a misé sur la paire Cyril Dumoulin - Vincent Gérard, qui vont découvrir leur première grande compétition internationale.
Revenu à l'entraînement en début de semaine, Fernandez, 36 ans, a lui de grandes chances de réintégrer le groupe dès lundi contre les Russes, car Onesta a dû faire face à une nouvelle tuile.
Valentin Porte , 23 ans, qui avait donné des garanties au poste d'arrière droit lors de la préparation souffre d'un hématome aux fessiers et est incertain pour les débuts des Bleus.
Pour ce premier tour, au terme duquel les trois premiers de chaque poule sont qualifiés, les Tricolores ont hérité d'un groupe C relevé avec, outre la Russie, la Pologne et la Serbie, finaliste lors du précédent Euro organisé chez elle en 2012.
"Quand on voit ces trois adversaires, il n'y a pas beaucoup le droit à l'erreur", estime Claude Onesta .
Au sein de ces formations, la Russie apparaît néanmoins comme "la plus expérimentale", selon le technicien toulousain, car perturbée elle aussi par les absences de piliers, comme le pivot Mikhail Chipourine.
Elle est actuellement en plein renouveau pour tenter de mettre fin à des années de disette. Il faut en effet remonter aux jeux Olympiques d'Athènes en 2004 pour trouver trace de sa dernière médaille (bronze) obtenue lors d'une grande compétition internationale.
Lors du dernier Mondial, l'an passé, en Espagne, la sélection slave avait terminé à la septième place, juste derrière la France.
Le danger Atman
Par son histoire et son palmarès - quatre titres olympiques notamment, en comptant la période soviétique - la Russie n'en reste pas moins une grande nation de handball qui s'appuiera sur des joueurs de premier plan, en particulier, de bon shooteurs, selon Claude Onesta .
L'arrière droit Konstantin Igropoulo, ancien du FC Barcelone, aujourd'hui en Allemagne (Füchse Berlin), et l'arrière gauche de Rhein Neckar Löwen Sergei Gorbok font partie des éléments clés.
Claude Onesta redoute surtout le demi-centre du Metalurg Skopje Pavel Atman, un joueur "capable de tout faire avec beaucoup de brio et de liberté d'action".
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Daniel Narcisse
aux prises avec le Norvégien Harald Reinkind lors du match entre la France et la Norvège de la Golden League, le 7 janvier 2014 au Mans
Les Bleus, eux, s'avanceront dans la compétition avec un effectif alliant jeunes pousses et joueurs d'expérience à l'instar de Daniel Narcisse , Nikola Karabatic , Michaël Guigou, Luc Abalo ou encore Cédric Sorhaindo.
L'équipe de France devra réussir le mariage entre ces deux générations pour espérer obtenir un bon résultat dans cette compétition.
"On est dans une poule où l'on peut finir premier à l'issue du premier tour mais aussi passer à la trappe et rentrer chez nous samedi prochain, estime Jérôme Fernandez. La confrontation de demain (lundi) est déjà un match couperet pour nous."