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© AFP/Josep Lago
Le Français Daniel Narcisse
(à gauche) lors du match contre l'Argentine au Mondial-2013 le 16 janvier 2013 à Granollers
Les Français, touchés dans leur orgueil après leur match indigent face au Brésil, se sont vengés avec fracas devant l'Argentine (35-23), lors de la 4e journée du Mondial-2013 messieurs de handball, mercredi à Granollers.
Leur succès poussif mercredi sur le Brésil (27-22) avait laissé un goût amer dans la bouche des champions olympiques. Claude Onesta , le sélectionneur, avait même parlé de sentiment de "honte". Cela appelait une réponse ferme.
Elle a été cinglante face à des Argentins vite paralysés par la détermination des Bleus. Ceux-ci, déjà qualifiés pour les 8e de finale depuis mardi, ne sont pas encore assurés de la 1re place de leur groupe. Ils devront pour cela faire au moins match nul face à l'Allemagne vendredi (18H15).
Sans Cédric Sorhaindo, victime d'une entorse sans gravité à la cheville gauche et préservé pour la suite de la compétition, les Bleus ont marqué au fer rouge le début de partie, en asphyxiant l'Argentine.
Derrière une défense absolument impénétrable, Thierry Omeyer a désamorcé les premières mèches allumées par les Sud-américains. Ces derniers ont dû attendre la 10e minute pour inscrire leur premier but, après six arrêts consécutifs du gardien tricolore (13 à la pause), déjà très en vue contre le Brésil.
Dans le même temps, derrière un attelage Nikola Karabatic / Daniel Narcisse , alternant entre les postes de demi-centre et d'arrière gauche et remarquables dans la gestion du jeu, les Bleus avaient déjà dynamité la défense argentine (7-0, 9e).
Samuel Honrubia était impeccable à la conclusion (7 sur 7 à la pause). Et les arrières droits Xavier Barachet et Sébastien Bosquet, ainsi que de l'autre côté William Accambray , sommés par Onesta de se réveiller, faisaient enfin plaisir à voir.
Sans le maestro Diego Simonet, maintenu sur le banc en prévision d'une échéance autrement importante vendredi face à la Tunisie, les Argentins s'empêtraient dans la défense bleue. L'addition devenait très vite corsée (18-5, 28e).
Pablo, le frère cadet de la fratrie Simonet, montrait tout son talent et son caractère au retour sur le parquet, en remettant ses partenaires dans le droit chemin. Mais contrairement à mardi, les Bleus faisaient en sorte de ne pas laisser fondre leur avance.
La blessure à une cuisse - a priori une béquille - de Grégoire Detrez, obligeait Jérôme Fernandez à s'improviser pivot en attaque. Le jeu français s'en ressentait, mais gardait jusqu'à la fin suffisamment de cohérence pour maintenir un écart reflétant la valeur des deux équipes.