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Le Paris SG est condamné à un monumental exploit à Veszprem, pour gagner sa place au Final Four et rendre son éclat à une saison jusque-là bien terne, en quart de finale retour de la Ligue des Champions messieurs de handball, samedi (16h00) en Hongrie.
Soixante minutes pour éviter un flop gigantesque et les inévitables soubresauts qui en découleraient : l'enjeu est limpide pour le champion de France, battu il y a une semaine par le club hongrois (26-28) à la Halle Carpentier.
Atteindre le Final Four de Cologne (31 mai-1er juin) - son objectif avoué du début de saison - est une question de crédibilité pour le PSG, le club le plus riche d'Europe, très loin du niveau attendu sur la scène nationale.
Le titre de champion est quasiment abandonné aux mains de Dunkerque et seule la Coupe de France pourrait encore servir de lot de consolation. Pas de quoi, on l'imagine bien, satisfaire les investisseurs qatariens du PSG.
Seule donc une victoire par plus de deux buts d'écart sur les rives du Lac Balaton éviterait aux Parisiens de probables soubresauts, alors qu'aucun club français n'a plus atteint les demi-finales de la C1 depuis Montpellier en 2005.
La défaite de l'aller n'est pas rédhibitoire pour Paris, qui avait montré des choses plutôt intéressantes dans ce match, notamment sur le plan défensif. Mais c'est tout de même un immense défi qui l'attend, dans une des salles réputées les plus chaudes d'Europe.
"Entre deux et cinq buts d'écart, la différence n'est pas énorme", estime Philippe Gardent , l'entraîneur parisien. "Mais nous savons que ce sera terriblement difficile de gagner. Veszprem a plus de cohésion et d'expérience que nous. Mais nous avons les moyens d'encore nous améliorer."
- Contrôler Nagy et Ilic -
Un avis partagé par son homologue Carlos Ortega. "Veszprem n'a jamais été aussi près de Cologne, mais nous allons devoir être très concentrés pendant soixante minutes", pense-t-il. "Ceux qui croient que nous sommes déjà à Cologne commettent une grossière erreur."
Le club magyar n'est pas le premier venu. Depuis le début du siècle, il atteint très régulièrement les quarts de finale de la Ligue des Champions, et a même été finaliste en 2002.
Les Hongrois, stoppés de très peu l'an passé par le club allemand de Kiel au même stade de la compétition, ont le talent individuel et l'expérience collective pour décrocher cette année leur première C1.
Pour rivaliser, le PSG devra encore mieux contrôler qu'à l'aller la doublette arrière de Veszprem, composée de l'arrière droit hongrois Laszlo Nagy et de l'arrière gauche serbe Momir Ilic , auteurs de 16 buts à eux deux à Paris.
Les Parisiens devront aussi réussir à maintenir une meilleure continuité dans leur jeu offensif, qui manque encore parfois de fluidité quand les circonstances deviennent plus difficiles.
Le PSG ne compte que deux victoires cette saison à l'extérieur en C1, contre les deux clubs les plus modestes de son groupe en phase de poules : Thoune et Minsk. Une statistique qui n'incite guère à l'optimisme.
Mais le contexte est idéal pour démontrer que le PSG est une vraie équipe et non une simple collection d'individualités. Si chacun élève son niveau, si Mikkel Hansen et Daniel Narcisse parviennent à conjuguer leur talent, il pourrait avoir sa chance.