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© AFP/Josep Lago
Nikola Karabatic
(d) lors d'un match du Mondial contre le Brésil, le 15 janvier 2013 à Granollers en Espagne
Orpheline de Didier Dinart , privée de nombreux joueurs, l'équipe de France de handball s'attend à être secouée mercredi en Norvège lors de son troisième match des qualifications à l'Euro-2014.
Sur le plan comptable, pas de péril: avec deux qualifiés par groupe, les Bleus ne courent aucun risque de rater l'Euro au Danemark, tant les deux autres adversaires, Turquie et Lituanie, châtiés à l'automne, sont faibles.
A la rigueur, la troupe de Claude Onesta peut même se permettre de perdre ses deux matches face à la Norvège, mercredi à 19h10 à Stavanger et samedi à 18h30 Nancy, sans voir sa qualification remise en question.
Mais cela ferait évidemment mauvais genre pour une équipe qui, même si elle a perdu son titre mondial en janvier face à la Croatie en quarts de finale, reste toujours double championne olympique en titre.
Comme d'habitude, la France aura donc droit à un accueil digne de son rang, respectueux en dehors et musclé sur le terrain, de la part d'une équipe qui "rêve de se faire le scalp de l'équipe N.1", comme le résume Claude Onesta .
"On va se faire secouer", insiste le sélectionneur auprès de l'AFP au moment d'aborder ce premier match post-Mondial avec un groupe fortement diminué.
Didier Dinart et Daouda Karaboué retraités. Bertand Gille, Xavier Barachet , Michael Guigou, Kentin Mahé et Valentin Porte blessés. Samuel Honrubia suspendu dans le cadre de l'affaire des paris sportifs. Cela fait beaucoup d'absents d'un coup et laisse l'impression qu'une page se tourne en équipe de France.
"Bon voyage les gars"
"Je ne le vois pas comme ça. C'est un sentiment augmenté par les aléas, les blessures et les suspensions. Mais quand j'ai fait ma liste, le changement n'était pas aussi effectif qu'aujourd'hui", réfute Onesta.
Reste que l'ensemble est affaibli, notamment à l'aile gauche où la double absence de Guigou et Honrubia "n'est pas top" comme le reconnaît le sélectionneur. "On risque de manquer de maîtrise dans le jeu, de s'exprimer de manière approximative. On a le sentiment qu'on n'est pas prêts", ajoute-t-il.
Cela concerne notamment la défense où le départ de Didier Dinart laisse un grand vide. "C'est l'absence qui modifie le plus nos habitudes", souligne Onesta au sujet de Dinart, qui reste présent sur twitter où il a lancé lundi à ses ex-coéquipiers: "bon voyage les gars. Si vous voulez je vous apporte un café".
Irremplaçable, le joueur du PSG ne sera pas vraiment remplacé. "On s'oriente de moins en moins vers un poste de défenseur spécifique, dit Onesta. On va réorganiser les rôles et confier la défense centrale à Cédric Sorhaindo et Nikola Karabatic . Avec ces deux-là, on ne va pas défendre avec personne non plus. Mais il nous manque les réglages et on ne retrouve pas une défense de dimension internationale en deux entraînements."
Les deux matches face à la Norvège, sans pression de résultat démentielle, tombent finalement plutôt bien pour roder de nouveaux automatismes.