Happy Birthday : |
© AFP/Andrej Isakovic
La Serbe Andrea Lekic
(g) à la lutte avec la Française Blandine Dancette
(d) lors de la rencontre entre la France et la Serbie, le 13 décembre 2012 à Belgrade
L'aventure s'est achevée brutalement dans l'Euro dames de handball pour l'équipe de France, incapable de sortir victorieuse d'un match au couteau contre la Serbie (17-18), comme trop souvent ces derniers temps, jeudi à Belgrade.
Aux JO cet été à Londres, les Bleues avait été éliminées en quart de finale à la dernière seconde face au Monténégro (22-23). Cette fois-ci aussi, leur ambition a été douchée par une courte défaite, dans un match qu'elles auraient pu remporter en gérant mieux les instants clés.
Les vice-championnes du monde 2011 avaient impérativement besoin d'un succès face aux Serbes pour espérer accéder aux demi-finales de l'Euro. Ce revers va au contraire les reléguer assez loin au classement final, à la 9e ou 10e place.
Mais autant aux JO, la France pouvait nourrir une frustration légitime, après avoir développé un jeu très convaincant lors du 1er tour, autant elle a cette fois montré un visage déconcertant, avec des performances individuelles et collective bien en-deçà des prérequis.
Les Françaises auront concédé trois défaites en six matches lors de cet Euro: une au tour préliminaire contre le Danemark (27-28), et deux au tour principal, contre la Norvège (19-30) et la Serbie.
Contre les Serbes qui, grâce à ce succès atteignent le dernier carré de l'Euro pour la première fois de leur histoire, les joueuses d' Olivier Krumbholz ont failli dans un secteur en particulier, celui du tir.
Le constat n'est pas bien nouveau, mais il a pris lors de cet Euro des proportions démesurées et inquiétantes. "Après les JO, je leur ai demandé de travailler le tir, mais je me demande si ce n'est pas encore pire qu'avant", constatait, dépité, le sélectionneur.
© AFP/Andrej Isakovic
La Française Marie-Paule Gnabouyou
(g) face aux Serbes Sanja Damjanovic (d) et Sanja Rajovic lors de l'Euro, le 13 décembre 2012 à Belgrade
Dans l'ambiance enfiévrée de la Kombank Arena, les Bleues ont vécu un cauchemar offensif pendant les trente premières minutes. A la pause, elles n'avaient inscrit que six buts (6-10) à 23% de réussite, la gardienne serbe Katarina Tomasevic ayant multiplié les arrêts (11).
Contrairement au match contre la Norvège, où elles s'étaient effondrées, elles ont pourtant su revenir puis mener (17-16, 52e), grâce à une défense 6-0 très agressive et quelques arrêts d'une Cléopâtre Darleux inspirée.
Mais les valeurs "de solidarité, d'abnégation" soulignées par Allison Pineau après le match, n'ont pas suffi dans les cinq dernières minutes. Paule Baudouin a d'abord trouvé la barre sur un jet à 7 m, le ballon ayant apparemment franchi la ligne sans que le but soit accordé.
Puis dans les dernières secondes Camille Ayglon et Raphaëlle Tervel, sur des ballons revenus un peu miraculeusement dans les mains bleues, ont raté chacune un face-à-face avec Tomasevic.
"On s'est laissé enfermer dans un mano a mano. Et après on recraque complètement au tir dans le money time", soulignait Krumbholz. "Mentalement ça ne va pas. Il y a des filles qui sont hagardes, qui ne voient pas les évidences."