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© AFP/Andrej Isakovic
Les Françaises fêtent leur victoire contre la Corée du Sud au Mondial, le 13 décembre 2013 à Belgrade
La France a achevé sur un sans-faute porteur de beaucoup d'espoirs la première partie du Mondial dames de handball, après avoir mis au pas la Corée du Sud (27-22) lors de la dernière journée de la phase de poules, vendredi à Belgrade.
Un tel parcours n'était pas forcément au programme des Bleues, arrivées en Serbie avec un nouveau staff et une équipe sans le moindre repère collectif, et placées dans une poule très exigeante.
Mais les vice-championnes du monde (2009, 2011) ont étonné tout le monde, franchissant les obstacles sans jamais s'affoler, essentiellement grâce à une défense qui devrait pouvoir les porter loin.
Elles ont successivement dominé les Pays-Bas (23-19), qui avaient éliminé l'immense Russie en qualifications, le Monténégro (17-16), vice-champion olympique et champion d'Europe en titre, et la Corée du Sud, 4e des JO-2012.
La France termine donc première du groupe A, et affrontera en huitièmes de finale dimanche le Japon, 14e de l'édition précédente. Cet adversaire est a priori largement à sa portée, pour peu qu'elle lui témoigne suffisamment de respect.
"C'est une petite surprise et une vraie satisfaction", avoue Alain Portes , le nouveau sélectionneur, toujours invaincu en dix matches depuis sa prise de fonctions, en évoquant cette première place.
"Ca donne de la confiance, ajoute-t-il. Ce n'est pas la garantie qu'on va gagner le huitième de finale, malheureusement. Mais pour la construction de cette équipe, c'est bien d'avoir passé ce premier tour sans perdre".
Une attaque hésitante
Outre les garanties que leur apporte leur défense, les Bleues peuvent s'appuyer sur un état d'esprit irréprochable, l'intégration parfaitement réussie des plus jeunes, et le retour progressif en forme de certaines anciennes, arrivées blessées ou en manque de confiance.
Face aux Sud-Coréennes, la défense, de loin la meilleure de la compétition, a encore été la clé de la victoire, avec une Amandine Leynaud à nouveau remarquable dans ses buts.
Elle a permis de compenser une attaque encore une fois longtemps hésitante, symbolisée par les nombreux échecs au tir en position favorable en première période, notamment de la part des ailières.
Autre signe positif pour l'avenir, c'est dans la difficulté, quand elles se sont retrouvées menées 14-17 (43e), que les Françaises ont réussi à trouver les ressources pour remporter ce dernier match de poule.
Frappées à ce moment-là d'une double infériorité numérique, elles ont conservé leur calme. Pineau a pris les choses en mains en attaque, avec deux buts et une passe décisive pour leur permettre de se rétablir.
Avec un 4-0 infligé en quatre minutes (18-17, 47e) aux Sud-Coréennes, elles ont inversé la tendance et repris l'ascendant psychologique sur un adversaire usé physiquement car disposant de moins de rotations.
Dès lors, les Françaises n'ont cessé d'accentuer la pression, leur défense finissant par écoeurer les Asiatiques, pendant que Lacrabère et Pineau, excellentes toutes les deux, alimentaient la marque.