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© AFP/Andrej Isakovic
Les Françaises Mariama Signaté (à droite), Allison Pineau
(2e à gauche) et Amélie Goudjo après leur victoire contre le Monténégro, le 11 décembre 2013 à Belgrade
L'équipe de France féminine de handball espère parachever par une victoire sur la Corée du Sud son excellent début de Mondial, vendredi (18h30) à Belgrade, ce qui lui permettrait d'aborder en position de force son huitième de finale.
Les Bleues ont réussi du beau travail jusque-là, avec deux succès de référence sur les Pays-Bas (23-19) et surtout le Monténégro (17-16), vice-champion olympique et champion d'Europe en titre.
Ces deux résultats ont généré une dynamique positive, alors que la France abordait un peu dans l'expectative ce Mondial, avec un nouvel encadrement et un groupe modifié par rapport aux dernières compétitions internationales.
La Corée du Sud, quatrième des JO-2012, pourrait cependant remettre en cause cet équilibre encore précaire tant les Bleues, vice-championnes du monde en 2009 et 2011 avec une équipe différente, ont un passé en commun limité.
Une victoire assurerait à la France la première place du groupe A, avec la perspective de croiser en huitièmes de finale le Japon, ce qui serait a priori le tirage le plus favorable.
Mais elle peut aussi encore finir deuxième (en cas de défaite d'un but et de victoire du Monténégro sur les Pays-Bas) ou troisième (même cas de figure mais avec une défaite par deux buts d'écart ou plus).
Elle retrouverait alors en huitièmes sans doute le Danemark ou la Serbie, des adversaires moins dociles que le Japon. "La marge n'est pas énorme", remarque avec justesse Alain Portes .
'Jeu d'attaque insipide'
En peu de temps, le nouveau sélectionneur a réussi à rebâtir une défense - le point fort traditionnel de l'équipe - de tout premier plan. Les Françaises n'ont encaissé que 58 buts en quatre matches, de loin le total le plus faible du Mondial.
"Je suis content, car j'ai changé les principes, mais il y a la même efficacité qu'avant pour l'instant, même si ça reste fragile", souligne Portes. "Je dois tirer un grand coup de chapeau aux filles, car elles se sont remises en question."
Mais le sélectionneur reste beaucoup plus circonspect sur les dispositions offensives de son équipe. Avec seulement six buts marqués en première période face aux Monténégrines, les Bleues ont montré qu'elles tâtonnaient encore dans ce secteur.
"Notre jeu d'attaque est insipide", juge-t-il. "Ce qui est encourageant, c'est qu'on peut gagner contre de bonnes équipes en jouant mal dans certains secteurs. Mais à terme, si on reste comme ça, on ne pourra pas espérer grand-chose, c'est ça qui me tracasse."
Face aux Sud-Coréennes, les Françaises seront confrontées à un problème spécifique, celui d'une défense 3-3, haute, mobile et agressive. Pour résoudre ce casse-tête, elle devront "créer beaucoup de mouvement, du désordre dans la défense".
"Mais le désordre, il faut le mettre chez l'adversaire pas chez nous", prévient Portes pour qui ce match pourrait aussi avoir le mérite de préparer le huitième. "Si par bonheur on finissait premier, on aurait probablement le même souci deux jours après, parce que c'est un peu le même style".