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Après une semaine de mise en train, les choses véritablement sérieuses commencent pour l'équipe de France messieurs de handball, opposée à la Suède lors de la dernière journée de la phase de poules du Mondial-2015, samedi (19h00) à Doha.
Cette rencontre, réminiscence de la finale des JO-2012, remportée par la France (22-21), est le premier grand test pour les Bleus, qui ont battu la République tchèque (30-27), l'Egypte (28-24) et l'Algérie (32-26), et ont fait match nul contre l'Islande (26-26).
Une victoire leur permettrait de finir en tête du groupe C, et les enverrait en huitièmes de finale face à la Russie ou l'Argentine. En cas de défaite ou de nul, ils finiraient deuxièmes et se dirigeraient vers le Danemark, vice-champion du monde sortant, ou la Pologne.
Pour les Français, l'important avec cette rencontre n'est pas tant de "choisir" leur adversaire en huitièmes que d'être fixés sur leur valeur propre, après quatre matches qu'ils n'ont pas survolés mais qu'ils ont tant bien que mal globalement maîtrisés.
"C'est un peu la bouteille à l'encre de l'autre côté (dans le groupe D, avec lequel la France va croiser, ndlr), constate Claude Onesta . C'est avant tout pour nous le match référence dont on a besoin. Là, on va commencer à s'évaluer contre ce qui pourrait faire partie des meilleurs".
Le sélectionneur tricolore a cherché avant tout à impliquer tout son groupe sur ces premiers matches, pour économiser ses joueurs majeurs et pouvoir parer à toute éventuelle blessure. Les temps faibles proposés, contre l'Algérie en particulier, ne l'affolent donc pas.
"C'est un métier dans lequel il faut savoir tout relativiser, explique-t-il. Le métier, ce n'est pas de vouloir faire le match parfait à chaque. C'est dans la capacité à s'adapter que se construit la compétition".
- Les Suédois 'moins adaptables' -
"On essaie de gérer cette entrée en compétition en partageant les temps de jeu, en essayant de mobiliser le maximum de gens sur l'ensemble des matches, et forcément ça génère de la perturbation, souligne-t-il. Il faut en accepter la contrainte".
"Je ne suis pas inquiet, assure-t-il. Je sais qu'on peut réaliser le match parfait demain (samedi). Regardez les compétitions passées, et vous verrez qu'on n'a pas été brillant du premier au dernier jour. On a souvent été bricoleur et un jour ça s'éclaire. Donc j'espère que ça va s'éclairer dès demain".
La Suède a débuté ce Mondial en trombe, mais a été freinée dans son élan lors de la précédente journée par l'Egypte (25-25), dont le jeu si peu académique et la virulence en défense ont perturbé le bel ordonnancement des Scandinaves.
"Les Suédois sont des joueurs merveilleux tant qu'on les regarde jouer, souligne Onesta. Dès qu'on les secoue un peu, ils sont moins beaux à voir. Donc il va y avoir la volonté de notre part de les mettre sous pression et de perturber leur jeu très organisé".
"Si on les laisse installer leur jeu, à ce jeu-là ils jouent mieux que nous, estime-t-il encore. Si par contre on arrive à perturber ce qui fait le lancement de leur jeu, ils sont peut-être moins adaptables qu'on peut l'être, nous".
L'an passé à l'Euro, gagné par la France, les deux équipes s'étaient affrontées dans un match de poule sans enjeu. Les Suédois l'avaient emporté d'une courte tête (30-28). Le match de samedi, entre deux nations qui visent chacune un cinquième titre mondial, ne devrait pas être moins disputé.