Happy Birthday : |
L'équipe de France féminine de handball débute l'Euro lundi (18h00) à Osijek (Croatie) par un duel déjà crucial face à la Slovaquie, l'équipe potentiellement la plus faible de son groupe au premier tour mais qui l'avait bousculée lors des éliminatoires.
Les Bleues n'auront pas le droit à l'erreur lors de cette rencontre à leur portée, avant de se mesurer ensuite à deux gros clients : la Serbie, vice-championne du monde, et le Monténégro, tenant du titre.
Les joueuses et leur sélectionneur abordent avec beaucoup de méfiance ce premier rendez-vous, gardant en mémoire le match nul (24-24) - le seul concédé en qualifications - face aux Slovaques en juin à Sala.
Les Tricolores, alors déjà qualifiées pour le Championnat d'Europe, avaient donné l'impression de se relâcher contre une équipe qui, elle, avait gagné son billet pour l'Euro grâce au partage des points.
"Des filles avaient décroché mentalement à l'époque et s'étaient mises en vacances avant l'heure. Il faudra montrer que ce n'était qu'un accident", souligne le sélectionneur Alain Portes , qui en avait alors profité pour faire des essais.
Le vainqueur fera un grand pas vers la deuxième phase où douze équipes seront qualifiées (trois par poule). Cela s'annoncera en revanche très compliqué pour le perdant.
- Sur la route des JO-2016 -
Sur le papier, la France semble bien mieux armée. Elle avait largement dominé la Slovaquie (25-18) lors du match aller des éliminatoires à Rouen. Mais l'équipe dirigée par Dusan Poloz jouera sans complexe, elle qui n'avait plus participé à une grande compétition internationale depuis le Mondial-1995 (douzième).
"C'est une équipe très disciplinée, qui perd peu de ballons et a de très bonnes dispositions physiques", souligne Portes.
La Slovaquie dispose aussi de quelques atouts comme l'ailière droite Lydia Jakubisova, rompue à la Ligue des Champions avec Thüringer, et ses partenaires évoluant en France, la demi-centre Petra Benuskova (Saint-Maur/D2) et l'arrière gauche Martina Skolkova (Dijon).
Avant ce duel, Portes a décidé de retrancher trois éléments de son groupe de dix-huit joueuses: la gardienne Armelle Attingré, qui souffre d'une légère blessure à une cuisse, ainsi que Marie-Paule Gnabouyou et la néophyte Marie François qui font les frais de la concurrence sur les postes d'arrières.
Le sélectionneur peut aligner jusqu'à seize handballeuses par match et pourra donc en ajouter une à tout moment du tournoi.
La France espère terminer parmi les cinq premières de cet Euro, ce qui serait un très bon résultat au vu des absences (Darleux, Deroin, Dancette). Elle aurait alors de fortes chances de disputer un tournoi de qualification pour les jeux Olympiques de Rio en 2016, son objectif prioritaire.
Les favoris du tournoi, comme la Norvège, le Danemark, la Hongrie, le Monténégro et la Serbie, auront pour leur part déjà les yeux rivés vers le Brésil, car le titre européen sera synonyme de billet pour les Jeux.