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Jérôme Fernandez a laissé entendre qu'il était "très possible" que la finale du Mondial-2015 messieurs de handball face au Qatar, dimanche à Doha (17h15), soit son dernier match en équipe de France.
Q : Comment voyez-vous cette finale face à un adversaire inattendu?
R : "Ça va sûrement être une finale qui va ressembler à celles qu'on a pu vivre en Croatie (au Mondial-2009, NDLR) et au Danemark (à l'Euro-2014, NDLR). On s'attend à un match très difficile. L'équipe du Qatar a déjà rempli sa mission en atteignant la finale, mais je crois qu'ils n'ont pas envie de s'arrêter là. Donc, on espère leur gâcher un peu la fête."
Q : Quel souvenir gardez-vous justement de ces deux finales contre la Croatie et le Danemark?
R : "L'image de matches où on a maîtrisé, où on n'a jamais paniqué, où l'équipe a été forte du début jusqu'à la fin. Donc j'espère que ce sera le cas demain (dimanche), parce que cette équipe du Qatar a montré de belles choses et que si on la laisse espérer, elle risque de devenir trop dangereuse pour nous. Donc, on espère faire encore un match plein demain."
Q : Vous aimez bien l'hostilité finalement...
R : "Oui, après on ne choisit pas forcément le parcours des autres. Nous, on se concentre sur ce qu'on a à faire. L'équipe peut être très fière d'avoir atteint une nouvelle fois la finale d'un grand Championnat et notamment après le titre de l'Euro l'année dernière, qui n'était pas forcément attendu. Donc là, on a confirmé et on espère repartir avec la plus belle des médailles, pour fêter ça avec tous les Français à notre retour."
Q : Que se passe-t-il un jour de finale? Y a-t-il un rituel un peu différent?
R : "Je ne vais pas vous dire que c'est un jour comme les autres. Mais on essaie justement de garder les mêmes habitudes que sur les autres rencontres. Après, il y a des joueurs qui ont joué beaucoup de grands matches dans cette équipe et qui attachent moins d'importance maintenant à tout ce qui est rituels, habitudes, etc..., et qui savent vraiment se préparer pour le match. Mais pour les petits nouveaux, les jeunes qui n'ont jamais vécu de finale mondiale, ce sera important pour eux de sentir le réconfort des anciens."
Q : Il y a une qualification olympique aussi au bout de cette finale...
R : "Oui, c'est ce qu'on était venu chercher. Parce qu'on s'était rendu compte il y a trois ans que la meilleure manière de préparer les Jeux, c'était d'être qualifié le plus tôt possible. Et demain en gagnant, on aura un an et demi devant nous pour préparer les JO et aller chercher un nouveau titre olympique. Je crois que cette équipe a aussi besoin de tranquillité. On ira en Pologne (à l'Euro-2016, NDLR) avec un minimum de pression, si on est capable de gagner demain."
Q : Est-ce que vous imaginez que ça puisse être votre dernier grand rendez-vous avec l'équipe de France?
R : "C'est très possible. En tout cas, je pense que si je devais quitter cette équipe de France, ce serait de la plus belle des manières en gagnant demain (dimanche)."
Q : Vous vous imaginez déjà dans la peau de quelqu'un qui jouera peut-être son dernier grand match international?
R : "Ça fait déjà un moment que je me l'imagine. Déjà l'année dernière à l'Euro, j'étais très heureux de vivre cette finale et de la remporter. Un an après, je me retrouve en finale du Mondial. J'espère que ce sera la même finalité."
Q : Vous pourriez décider de vous retirer de vous-même en cas de victoire dimanche ?
R : "Moi personnellement, j'aimerai finir la campagne de qualification pour l'Euro, puisqu'on n'est pas encore qualifié et qu'il reste quatre matches. Mais après, comme je l'ai dit, je suis à la disposition du staff et s'ils font appel à moi, je serai là."
Propos recueillis en conférence de presse