Happy Birthday : |
© AFP/Jonathan Nackstrand
Le demi centre de l'équipe de France, Nikola Karabatic
(à droite), à la lutte avec le Polonais Krzysztof Lijewski lors de l'Euro de handball, à Budapest le 16 janvier 2014
Les frères Karabatic, Nikola et Luka, s'apprêtent à disputer un match un peu "spécial" avec l'équipe de France de handball, vendredi lors de la troisième journée de l'Euro-2014, face à la Serbie, pays de leurs origines.
Né en 1984 à Nis, ville de l'Est du pays des Balkans, l'aîné de la fratrie, Nikola, souvent considéré comme le meilleur joueur de la planète, avait déjà vécu un retour aux sources il y a deux ans lors de l'Euro, organisé justement en Serbie.
"C'est aussi mon pays et pour moi c'est une grande fierté de jouer l'Euro là-bas", s'était réjoui à l'époque le joueur star des Bleus, champion olympique en titre.
Le demi-centre du FC Barcelone n'avait toutefois pas eu l'occasion de croiser l'équipe de son pays natal lors de ce tournoi, qui s'était soldé par un fiasco pour les Tricolores (seulement onzièmes). La Serbie, elle, avait brillé devant son public, n'échouant qu'en finale face au Danemark.
Les équilibres pourraient s'inverser cette fois-ci. Invaincue après deux journées et d'ores et déjà qualifiée pour la deuxième phase, la sélection française a des chances d'éliminer la Serbie en cas de succès vendredi.
"Affronter la Serbie, c'est particulier parce que j'ai de la famille là-bas, que je parle la langue et que je comprendrai tout ce que diront les joueurs. Mais j'essaie de ne pas penser à tout ça. Ma seule envie, c'est de gagner pour que l'équipe de France prenne encore des points", affirme Luka, né en France, à Strasbourg, à la différence de son frère.
Les "Experts" ont en effet besoin d'une nouvelle victoire pour entamer le tour principal - où les résultats contre les autres qualifiés sont conservés - avec un maximum de points.
"Même si ces matches sont toujours un peu spéciaux parce que je connais la plupart des joueurs, l'essentiel reste quand même de gagner", renchérit Nikola.
"La famille derrière nous"
L'ancien joueur de Kiel et de Montpellier est "habitué" à ce genre de confrontations pour en avoir disputé de nombreuses contre la Croatie, le pays de son père, Branko, un ancien gardien de la sélection yougoslave de handball, décédé en 2011.
© AFP/Jonathan Nackstrand
Le pivot Luka Karabatic
(à droite), frère cadet de Nikola, (au centre), célèbre la victoire de la France sur la Pologne à l'Euro de handball à Aarhus, le 15 janvier 2014
Il y a cinq ans, lors du Mondial en Croatie remporté par la France, son face à face en finale avec la star locale Ivano Balic avait déchaîné les passions.
Contre la Serbie, patrie de sa mère, Radmila, Nikola Karabatic sait donc "à quoi (s')attendre".
Au delà du simple fait des origines, "ce sera un match difficile", souligne son jeune frère Luka qui, à 25 ans, dispute sa première grande compétition internationale.
"Quand on voit l'équipe, il y a des joueurs de qualité à tous les postes, qui jouent dans les meilleurs clubs", ajoute le pivot d'Aix, de mieux en mieux installé au sein de la défense de l'équipe de France.
Le match sera particulièrement suivi dans les Balkans. "De manière générale, dans quand la France ne joue pas, que ce soit dans n'importe quel sport, on soutient la Serbie ou la Croatie, affirme Nikola. Et on est toujours fier lorsqu'un Serbe ou un Croate réussit. Mais vendredi, ma famille, là-bas, sera derrière nous, même si c'est la Serbie en face".