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© AFP/Jonathan NACKSTRAND
Les Françaises en liesse après leur qualification pour les demi-finales de l'Euro à Göteborg, le 14 décembre 2016
"C'est le moment d'inverser la tendance" pour les Françaises, qui affrontent en demi-finale de l'Euro-2016 les Norvégiennes, patronnes du handball mondial depuis plus de vingt ans.
L'appel du sélectionneur Olivier Krumbholz souligne à la fois la difficulté de la tâche qui attend les vice-championnes olympiques, vendredi au Scandinavium de Göteborg (Suède), mais aussi l'espoir qui habite les vice-championnes olympiques.
Jamais les Françaises n'ont battu les Scandinaves dans un match-couperet d'une grande compétition, le dernier échec datant de 2011 en finale du Mondial. Même en match amical, rarement elles les ont dominées. Pour l'année 2016 le bilan est d'un nul et trois défaites.
Mais depuis leur médaille d'argent de Rio, les Bleues ne font plus de complexe contre aucune équipe. Les Norvégiennes, elles, ont appris au Brésil qu'elles n'étaient pas invincibles en perdant leur titre en demi-finale contre les Russes.
Vaincre enfin la Norvège, championne d'Europe et du monde en titre, et jouer une première finale à l'Euro, face au gagnant de Pays-Bas-Danemark, après les médailles de bronze de 2002 et 2006, serait un grand exploit tant cette nation domine le handball féminin.
- 23 médailles sur 30 possibles -
Les chiffres sont impressionnants. En 30 compétitions depuis leur premier podium (argent) aux Jeux de Barcelone en 1992, les Norvégiennes sont montées 23 fois sur le podium (11 or, 7 argent, 5 bronze). A l'Euro, leur compétition préférée, elles ont disputé toutes les finales depuis quatorze ans: cinq gagnées et deux perdues.
Krumbholz ne le cache pas, les Nordiques ont été une grande source d'inspiration dans la construction de l'équipe de France depuis vingt ans. "On les a beaucoup copiées, notamment en défense, en essayant d'intégrer dans notre dispositif nos propres qualités. C'est une équipe exemplaire au niveau de la condition physique. Nos joueuses l'ont parfois appris à leurs dépens, mais ça progresse. En France, trop souvent quand on est fatigué on se couche alors qu'elles, elles vont courir", dit l'entraîneur.
Pour déjouer les pronostics, les Françaises comptent opposer un handball de combat aux rapides scandinaves. "On a une arme, c'est la puissance physique. On est plus costaud qu'elles et on a bien l'intention de leur faire comprendre. Il faudra mettre ce qu'il faut en défense pour qu'elles ne puissent pas jouer vite", annonce le Messin.
Reste à savoir de quelle quantité d'énergie disposent encore les Bleues après les gros matches joués depuis le début du tournoi contre l'Allemagne (22-20), les Pays-Bas (17-18), l'Espagne (23-22) ou encore la Suède (21-19). Les joueuses majeures, comme la demi-centre Estelle Nzé-Minko et l'arrière gauchère Alexandra Lacrabère, ont beaucoup donné; l'arrière Allison Pineau joue avec une cheville douloureuse et la gardienne Amandine Leynaud se ressent encore de sa blessure au cou du premier tour.
Contre la Serbie mercredi dans le dernier match de poule, on a senti une petite décompression malgré la large victoire (28-21) et les Françaises doivent donc se remobiliser. "On se croit un peu arrivé quand on est en demi-finale, mais si on finit quatrième, tout s'écroule et c'est la grosse déception", prévient Krumbholz.