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Les handballeuses françaises ont subi une grosse déception au Mondial, où elles se sont inclinées dès les quarts de finale face aux Néerlandaises, 28 à 25, mercredi à Kolding, alors qu'elles visaient le podium au Danemark.
Dominées pendant tout le match, les Bleues sont tout simplement tombées sur plus fortes qu'elles. Certes, les Pays-Bas ne sont pas, ou du moins pas encore, une grande nation du hand, mais leur jeune équipe ne cesse de grimper les échelons. C'est la première fois qu'elle atteint le dernier carré d'une grande compétition.
"On n'a pas à rougir de notre défaite. Elles ont été très bonnes, elles ont déroulé leur jeu. Surtout cette demi-centre qui nous a fait beaucoup de mal. C'est la meilleure équipe qui a gagné", a reconnu la capitaine Siraba Dembélé, parlant d'Estavana Polman (10 buts).
S'attendant à un jeu rapide de leurs adversaires, très athlétiques, les Bleues n'ont pas trop mal réussi à couper les courses néerlandaises, mais les "Oranges" avaient d'autres ressources. Jamais par exemple les Françaises n'ont réussi à contrer le pivot Yvette Broch (4 buts et plusieurs penalties provoqués), qu'elles connaissent pourtant bien puisqu'elle joue à Metz.
C'est surtout en attaque, leur éternel talon d'Achille, que les joueuses d' Alain Portes ont péché. L'excellente gardienne néerlandaise Tess Wester (21 arrêts) a écoeuré les ailières françaises, notamment les gauchères Chloé Bulleux et Marie Prouvensier. A l'arrière, Alexandra Lacrabère a proposé un jeu trop stéréotypé et Gnonsiane Niombla n'avait pas le même jus que contre l'Espagne en huitième.
"On a de belles occasions de marquer, mais on ne met pas les ballons au fond, contrairement à elles qui n'ont pas beaucoup raté ni perdu trop de balles", a résumé Allison Pineau , la seule à avoir maintenu l'équipe à flot (8 buts dont 4 penalties).
Les Néerlandaises ont pris le large en fin de première mi-temps en passant un 6-2 aux Françaises (12-15 à la pause) et n'ont plus jamais été rejointes.
- Tournées vers le TQO de mars -
La victoire contre l'Espagne, vice-championne d'Europe, arrachée à la dernière seconde après une belle remontée au score (22-21) lundi, avait laissé croire à un déclic. En fait, les faiblesses du jeu français ont été exposées au grand jour par des Néerlandaises euphoriques.
"Il aurait fallu qu'on ait une paire de joueuses en état de grâce, qu'on réussisse plus de choses. Il fallait qu'on fasse un très, très grand match et on ne l'a pas fait. Nos insuffisances ne sont pas dues au hasard. Si notre défense a souffert c'est qu'on a été un peu à la ramasse physiquement face à des athlètes, si les ailières se sont fait manger par la gardienne, c'est qu'elles doivent progresser", a admis l'entraîneur.
Les Françaises, toujours à la recherche d'un titre depuis l'or mondial de 2003, vont maintenant essayer de terminer cinquièmes dans des matches de classement forcément un peu fades. Puis, les esprits se tourneront rapidement vers le tournoi de qualification olympique de la fin mars, où deux équipes sur quatre décrocheront un ticket pour Rio. La France est candidate à l'organisation d'un de ces TQO, à Metz.