Happy Birthday : |
© AFP/LOIC VENANCE
Le Français Williams Accambray (d) à la lutte avec le Polonais Krzysztof Lyzwa lors du Mondial de hand, le 19 janvier 2017 à Nantes
Déjà assurés de la première place de leur groupe, les handballeurs français ont achevé le tour préliminaire du Mondial-2017 par une victoire étriquée contre la Pologne (26-25), jeudi à Nantes, mais avec une équipe bis.
Avec Nikola Karabatic sur le banc, Kentin Mahé titularisé comme meneur de jeu, William Accambray en défense ou encore Olivier Nyokas sur l'aile gauche, les Bleus ont néanmoins réussi à conserver leur invincibilité, signant un cinquième succès en autant de rencontres.
Ce sans-faute, dans une poule toutefois très abordable, leur permet d'aborder la phase à élimination directe, à Lille, avec sérénité. Ils y joueront un huitième de finale à leur portée samedi (18h00) contre l'Islande, une vieille connaissance. Les amateurs de handball se souviendront de la finale des JO-2008 remportée à Pékin contre les Nordiques (28-23).
"C'est maintenant que cela commence. Il faudra se préparer dans l'humilité, avec une remise en question permanente et ne pas commettre de péché d'orgueil. Ce huitième de finale n'est qu'une étape. Rien n'est fait", a affirmé le coach français Didier Dinart , après avoir donné une belle accolade au sélectionneur de la Pologne Talant Dujshebaev , son mentor lorsqu'il jouait à Ciudad Real.
"Je souhaite le meilleur à Didier que j'estime beaucoup et aussi à Luc Abalo que je considère comme un fils", a souligné Dujshebaev qui avait aussi dirigé l'ailier droit français en Espagne.
Pour les huitièmes de finale, les Bleus auront droit à un soutien de poids: les spectateurs, attendus en masse. Ils étaient 10.500 au Hall XXL et devraient être plus de 27.000 au stade (de football) Pierre-Mauroy dans le Nord où les organisateurs ambitionnent de battre le record d'affluence d'un match du Mondial (25.000 au Caire en 1999).
Les Bleus bénéficieront aussi d'une certaine fraîcheur physique, n'ayant pas eu à disputer deux matches consécutifs en deux jours contrairement aux autres équipes. Et à Nantes, les sélectionneurs ont pu faire souffler les tauliers samedi.
- Nyokas s'illustre -
Pas ménagé depuis le début, Karabatic n'a pas joué une seule minute et les autres cadres n'ont pas eu à trop tirer sur la corde, sauf peut-être le gardien Thierry Omeyer , aligné durant 51 minutes ou Luc Abalo , pas ménagé, alors que Valentin Porte est resté sur le banc.
© AFP/LOIC VENANCE
Le Français Olivier Nyokas (g) tente de tirer face au Polonais Maciej Gebala lors du Mondial de hand, le 19 janvier 2017 à Nantes
Menés (6-7), les Bleus pouvaient compter sur leur portier en début de première période. L'explosif Olivier Nyokas, titularisé sur l'aile gauche pour faire souffler Guigou, inscrivait son cinquième but en un peu plus de vingt minutes et redonnait de l'avance aux siens (10-8).
Mais des erreurs - une passe dans les tribunes d'Abalo, un duel manqué par Adrien Dipanda et un pénalty, lui aussi raté, par Kentin Mahé - ont empêché les Français de rester devant à la pause (13-13).
- Le show Guigou -
© AFP/LOIC VENANCE
Le gardien de l'équipe de France Vincent Gérard exulte après la victoire face à la Pologne lors du Mondia de hand, le 19 janvier 2017 à Nantes
Mais Guigou, entré en jeu au retour des vestiaires, entamait son show. Ses deux passes décisives et deux buts, dont un magnifique kung fu, donnaient de l'air au Bleus (17-13). Sorhaindo bouclait une série de cinq buts consécutifs pour les Français (18-13). Seul hic, Guigou semblait touché à une cheville et n'est plus revenu sur le parquet. "Une simple contusion", a dit Dinart.
Mais l'arrière droit du PSG Nedim Remili - 4 buts en seconde mi-temps - a apporté sa pierre à l'édifice. Et Vincent Gérard, entré dans la cage à la place d'Omeyer à dix minutes du terme, s'est montré décisif.
Les Français ont tenu leur victoire jusqu'au bout, même si les Polonais, emmenés par Tomasz Gebala (5 buts), sont revenus à une longueur (26-25) et ont fait peser une pression sur les Bleus jusqu'au bout.
Mais ces derniers géraient sur la dernière possession pour assurer leur succès.