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© AFP/ATTILA KISBENEDEK
Benoît Kounkoud (g) et ses coéquipiers de l'équipe de France de hand lors du match face à la Croatie en Championnat d'Europe à Cracovie, le 23 janvier 2016
Le benjamin de la bande, c'est lui. A 19 ans, Benoît Kounkoud "apprend et progresse tous les jours", encadré par son "idole" Luc Abalo et ses glorieux aînés du Paris Saint-Germain, dont certains ont l'âge d'être son père. Et le voilà maintenant chez les Bleus.
Titulaire face à Saint-Raphaël (28-24) en championnat jeudi, le jeune ailier droit n'a pas vraiment brillé, limité à un seul petit but, mais cela ne l'a pas empêché d'être convoqué en équipe de France le lendemain en vue du Mondial-2017 à domicile (11-29 janvier).
Et s'il est toujours en phase d'apprentissage, Kounkoud ne dépareille pas aux côtés des inusables gardiens de but Thierry Omeyer (40 ans) ou Gorazd Skof (39 ans) ou du capitaine Daniel Narcisse (36 ans).
"C'est une chance pour moi. J'apprends au quotidien auprès de joueurs que j'ai vu à la télé. Je profite de leur expérience", confie l'intéressé. "Je ne peux que progresser en étant à leur écoute. A moi d'être impliqué pour apprendre d'eux."
Son armoire à trophées compte déjà deux titres de champion de France (2015, 2016), une Coupe de France (2015) mais aussi un Championnat du Monde jeunes (2015) et un Championnat d'Europe des moins de 20 ans (2014).
Un palmarès forgé au PSG, qui règne sur le handball hexagonal, et en équipe de France, dont il a découvert la sélection A lors de l'Euro-2016, terminé à la 5e place.
La performance est d'autant plus étonnante que le gamin ne comptait qu'une dizaine de matches lorsque Claude Onesta l'a convié chez les Experts pour palier le forfait de Valentin Porte , à la fin de l'année 2015.
Sa progression a cependant été freinée ces dernières semaines par des blessures, qui lui avaient déjà coûté sa place aux JO-2016 à Rio.
Doublure à Paris de Luc Abalo , dont il est un fan avoué, Kounkoud a su faire parler ses qualités athlétiques exceptionnelles depuis son explosion sur le devant de la scène en 2014 (34 matches, 51 buts de D1).
"Luc, c'est mon coéquipier mais pas seulement: c'est un ami et un mentor", explique-t-il. "Il m'a pris sous son aile dès mon arrivée au club. On communique beaucoup et c'est vraiment un plus pour moi: il m'accompagne, il m'aide à grandir. Dès qu'il voit un truc qu'il peut m'apporter, il vient m'en parler."
Le Réunionnais, qui a fait 9000 kilomètres pour rejoindre le PSG, n'est pas qu'un athlète au talent rare, avide d'apprentissage. Il a également la tête bien faite: s'il a dû mettre un terme à ses études en STAPS, peu compatibles avec la signature de son contrat pro, Kounkoud a demandé au club d'adjoindre à ses entraînements quotidiens des cours d'anglais et de marketing.
"Pour la culture générale", précise-t-il. "C'est important d'avoir une activité cérébrale en parallèle. Ce n'est pas un enseignement diplômant mais ça me permet d'enrichir mon bagage."
Mais le jeune ailier a un autre objectif en tête: le Championnat du Monde 2017 à la maison. "Qui n'a pas envie d'aller en équipe de France? J'ai eu la chance de participer à l'Euro, j'ai fait la préparation aux JO... Mais pour y aller, il faudra le mériter et faire mes preuves sur le terrain."