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L'ailier allemand du PSG Uwe Gensheimer face à Telekom Veszprem, en Ligue des Champions, le 27 novembre 2016
Des buts à la pelle! Six mois après son arrivée, Uwe Gensheimer, peut-être le meilleur ailier du monde, a réussi son intégration au PSG et pourrait être le petit plus qui fera franchir au club de la capitale la dernière marche vers le titre européen.
Car, quand Gensheimer va, tout va. Longtemps accrochés par les vice-champions d'Europe de Veszprem dimanche à Coubertin, les Parisiens sont revenus dans le match quand l'Allemand a, enfin, réglé la mire. Ses six buts en seconde période (zéro en première) ont placé les champions de France sur la voie du succès (28-23), autant que les quinze arrêts de Thierry Omeyer .
Une performance dans la lignée d'un début de saison excellent. Avec 53 buts, l'ex-star des Rhein Neckar Löwen est déjà le deuxième meilleur buteur de la Ligue des Champions. Et l'entraîneur Noka Serdarusic l'a intronisé tireur de pénalties à la place du Danois Mikkel Hansen , pourtant une référence dans l'exercice.
Ce n'est pas un hasard non plus si c'est à lui que le coach allemand a donné la responsabilité de jouer l'un des ballons les plus chauds de l'année, il y a huit jours au match aller à Veszprem. Il ne restait que seize secondes, dans cette salle où les Hongrois n'avaient pas perdu depuis trois ans et demi, lorsque Gensheimer a expédié au fond des filets un de ses boulets de canon dont il a le secret: à la clef, la victoire 29 à 28.
"Face à une équipe aussi compacte, alors que c'est la dernière possession, il vaut mieux passer par les ailes, ça offre de meilleures chances pour écarter la défense", explique modestement l'Allemand, âgé de 30 ans.
- Une idole en Allemagne -
Avec son nouvel ailier, le PSG danse sur l'Europe. Invaincu en championnat, quasi-intouchable en Ligue des Champions - une seule défaite face à Kiel et de beaux succès sur Barcelone et Flensbourg entre autres - il semble bâti pour aller chercher son premier titre européen au Final Four de Cologne, où il avait échoué en demi-finale l'an dernier.
Pour Daniel Costantini , l'ex-sélectionneur des Bleus, Gensheimer est "le genre de joueur qui manquait à Paris". "C'est le top du top. On ne devient pas capitaine de l'Allemagne comme ça. Il est de la race des grands ailiers allemands", explique-t-il. "Certains joueurs ont besoin d'une période d'adaptation: lui, non. C'est un mec qui n'a pas que le physique (1,88 m, 90 kg), il a aussi un cerveau."
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L'Allemand Uwe Gensheimer tire un penalty pour Paris face à Telekom Veszprem, le 27 novembre 2016 à Coubertin
Avant d'arriver à Paris, l'Allemand avait été fidèle pendant treize saisons aux Rhein-Neckar Löwen, son club de toujours, qu'il a quitté en lui offrant un superbe cadeau, un premier titre de champion d'Allemagne. "J'avais besoin de voir autre chose mais je n'oublierai jamais ce club. C'est là que je suis né, que j'ai grandi, que j'ai été formé", dit-il dans un français quasi-parfait.
Absent de l'Euro-2106 remporté par la Mannschaft, Gensheimer a conforté son statut d'idole en Allemagne, après quatre titres de meilleur joueur de Bundesliga, en décrochant la médaille de bronze des JO de Rio.
A Paris, ses coéquipiers sont tous élogieux: il est un "battant qui n'a rien à prouver" pour Nedim Remili, "un grand champion" selon Nikola Karabatic et un "excellent finisseur qui ne doute jamais", d'après Thierry Omeyer .
L'homme du Bade-Wurtemberg, devenu père il y a cinq mois, ne regrette pas son choix, sauf sur un point: "La bière ici est moins bonne."