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La gardienne Amandine Leynaud , rassurante contre la Slovaquie lundi, sera l'une des pièces maîtresses de l'équipe de France face à la Serbie mercredi (18h00) à Osijek, où son expérience et sa sérénité pourraient faire la différence.
Alors que ses partenaires ont affiché une grande crispation en attaque, Leynaud s'est montrée régulière, mis à part "un petit coup de mou en début de deuxième mi-temps", souligne l'entraîneur des gardiennes tricolores Frédéric Perez.
"Mais, tempère-t-il, sa stabilité émotionnelle lui a permis de se remettre rapidement dedans" pour réaliser des arrêts décisifs en fin de match, qu'elle a joué dans son intégralité.
Avec la capitaine Siraba Dembélé, sa partenaire de club au Vardar Skopje, "Doudou" a été l'une des satisfactions des Bleues, terminant la partie avec un bilan flatteur de 13 arrêts sur 31 tirs.
"Amandine, c'est l'assurance tous risques de l'équipe de France", estime Pierre Mangin, son entraîneur en sélection de jeunes.
Le plus frappant chez cette blonde longiligne de 28 ans, c'est son côté posé, une attitude qui lui a permis de se relever des obstacles rencontrés durant sa carrière.
"Je me suis pété les deux genoux. Quand tu passes du moment où tout le monde est là à t'applaudir au stade où tu ne joues pas, c'est difficile et cela fait réfléchir. Du coup, j'apprécie encore plus ce genre de compétitions. J'aborde les matches sans pression en essayant de profiter de chaque moment", explique-t-elle.
L'une de ces blessures (lésion au ligament croisé antérieur) lui avait d'ailleurs fait rater le précédent Euro, en 2012 en Serbie. Cette année, la native d'Aubenas est revenue juste à temps pour l'édition en Croatie et en Hongrie, après une grosse déchirure à une cuisse qui l'a éloignée des terrains durant deux mois.
- Adoubée par Valérie Nicolas -
Arrivée chez les Bleues en 2005, à seulement 19 ans, l'ex-Messine a participé aux deux campagnes mondiales en 2009 et 2011, où la France a décroché l'argent.
Elle a aussi vécu les éliminations frustrantes en quarts de finale des jeux Olympiques 2008 et 2012, comme d'autres de ses coéquipières composant le noyau dur de la sélection tricolore, Camille Ayglon , Paule Baudoin, Nina Kanto ou encore Alexandra Lacrabère.
L'ancienne gardienne des Bleues Valérie Nicolas, qui l'a vue débuter, se souvient d'une jeune femme dotée déjà d'un "gros potentiel" et d'un "gabarit intéressant", qui a depuis "gagné en maturité". C'est d'ailleurs en voyant devant sa télé Nicolas disputer la finale du Mondial-1999, perdue contre la Norvège de Cecilie Leganger , que Leynaud avait décidé de suivre le même chemin.
Travailleuse acharnée adepte de la vidéo, cette amatrice de théâtre brille par sa lecture du jeu et son placement. "Elle arrive à l'âge idéal où on peut exploiter toutes ses capacités à ce poste. Elle est aussi capable de bien relancer et a tous les ingrédients pour être élue un jour meilleure gardienne du monde", estime la championne du monde 2003.
"C'est une personne que j'aime beaucoup et l'une de mes gardiennes préférées", renchérit la demi-centre serbe Andrea Lekic , élue meilleure joueuse du monde en 2013 et coéquipière à Skopje de Leynaud, qu'elle retrouvera face à elle mercredi.
"Si elle fait des arrêts importants dès le début du match, cela peut lancer l'équipe et déstresser un peu tout le monde", fait valoir Nicolas.
Leynaud pourrait aussi partager cette mission avec la jeune et prometteuse Laura Glauser, 21 ans. Car le sélectionneur Alain Portes espère ménager sa taulière pour le duel suivant face au Monténégro, où elle retrouvera également de vieilles connaissances.