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© AFP/Jonathan Nackstrand
Les Français à l'entraînement, le 23 janvier 2014 à Herning au Danemark
La France est à deux marches d'un troisième sommet européen à l'heure d'affronter l'Espagne, championne du monde, pour une affiche de rêve en demi-finale de l'Euro vendredi (18h30) à Herning.
Les deux équipes ouvriront le bal dans la chaude ambiance de la Jyske Bank Boxen et ses 14.000 spectateurs, avant la deuxième demi-finale qui opposera à 21h00 le Danemark, pays organisateur et tenant du titre, à la Croatie.
Champions d'Europe en 2006 et 2010, les Tricolores ont l'occasion d'enrichir leur copieux palmarès déjà pourvu de quatre couronnes mondiales (1995, 2001, 2009, 2011) et de deux médailles d'or olympiques (2008, 2012).
Ils ont jusqu'à présent réalisé un quasi sans-faute en terminant premiers de leur poule, malgré une défaite, mercredi, face à la Suède (28-30), dans un match sans enjeu où l'effectif a beaucoup tourné.
Deuxième de son groupe, la sélection ibérique n'a, elle aussi, subi qu'un seul revers, contre le Danemark (28-31).
Victorieuse à deux reprises du Mondial, en 2005 et l'an passé, à domicile, elle n'a jamais été sacrée sur la scène continentale, après avoir échoué trois fois en finale, en 1996, 1998 et en 2006 contre la France (23-31).
C'était, cette année-là, la première consécration de l'ère Claude Onesta . Deux ans plus tard, le sélectionneur et sa troupe, rebaptisée "Les Experts", atteignaient les cimes aux JO de Pékin pour débuter une razzia, stoppée en janvier 2012 à l'Euro en Serbie.
Attendue et étudiée sous toutes les coutures, l'équipe de France n'avait alors pas réussi à prolonger sa domination, ratant complètement cette compétition achevée à une très décevante onzième place.
Les Bleus réaliseront toutefois un nouvel exploit en conservant leur titre olympique à Londres à l'été 2012, quelques mois avant d'être éliminés, sèchement, en quarts de finale du mondial espagnol par la Croatie (23-30).
Chez eux, les Espagnols avaient survolé les débats, infligeant même une déculottée au Danemark en finale (35-19). "Ils ont surfé sur le mondial. C'était l'équipe la plus mobilisée après les JO", fait valoir Claude Onesta .
Revanche des JO de Londres
Selon le technicien toulousain, si son expérience est équivalente à celle de la France, la Roja présente un groupe "plus stable", car "moins soumis à la présence de novices" mis à part Gonzalo Perez de Vargas, 22 ans.
Le jeune portier garde, avec Jose Manuel Sierra , les cages ibériques en l'absence du Barcelonais Arpad Sterbik , l'un des meilleurs au monde à ce poste.
© AFP/Jonathan Nackstrand
Le gardien de l'équipe d'Espagne Jose Manuel Sierra
réagit après avoir arrêté une balle face à l'Autriche lors de l'Euro de handball, le 20 janvier 2014 à Herning au Danemark
Perez de Vargas et Sierra évoluent tous deux dans des clubs héxagonaux, le premier à Toulouse et le second au PSG, à l'instar de trois autres de leurs partenaires: le Parisien Antonio Garcia et les Nantais Jorge Maqueda et Valero Rivera .
La majorité des joueurs de l'équipe nationale espagnole ont fait le choix de l'étranger en raison de la crise ayant touché de plein fouet les clubs locaux au point, notamment, de couler l'Atletico Madrid.
"C'est un peuple très régionaliste mais capable de faire l'unité, encore plus dans cette période de difficultés traversant leur pays", souligne Claude Onesta .
La défaite subie face à la France en quarts de finale des JO de Londres (22-23) sur un but marqué à la dernière seconde par William Accambray risque de servir de motivation supplémentaire.
"On va rencontrer une équipe très frustrée par rapport à ce que l'équipe de France lui a fait subir lors de ces dernières années et qui aura envie de se venger. Elle était déjà très forte mais il y aura aussi cette dimension mentale en plus", estime l'ailier gauche de Montpellier Michaël Guigou.
"C'est toujours des matches très tendus et qui se jouent à pas grand chose entre deux grandes équipes qui se valent et se connaissent bien", abonde le Dunkerquois Guillaume Joli , ancien joueur de Valladolid. Un vrai "duel de gladiateurs" pour Claude Onesta .