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Le capitaine de l'équipe de France de hand, Jérôme Fernandez (c) lors du match contre la Biélorussie de l'Euro à Aarhus, le 21 janvier 2014
Pour son capitaine Jérôme Fernandez, l'équipe de France de handball, qui affronte vendredi (18h30) l'Espagne en demi-finale de l'Euro, n'a "jamais été vraiment morte" et a su conserver une ossature capable de battre les meilleurs.
Q: Comment appréhendez-vous cette nouvelle demi-finale?
R: "C'est une nouvelle aventure qui commence, une nouvelle compétition. Pour certains, on a vécu l'épisode de l'Allemagne (Mondial-2007, ndlr) et on n'a pas envie de revivre ça. Quand on atteint le dernier carré, le pire c'est de terminer quatrième. Donc on va tout faire pour repartir avec une médaille autour du cou, si possible la plus belle. On a les ressources pour le faire. Sur les deux derniers matches (contre le Bélarus et la Suède), on a pu faire tourner. Les garçons qui ont assuré les bons résultats du début sont plutôt en forme pour attaquer cette demi-finale".
Q: Que vous inspire l'Espagne?
R: "On a l'habitude de croiser cette équipe, qui ne nous réussit pas toujours très bien. Aujourd'hui elle aussi est en phase de reconstruction. Il n'y a pas le gardien Arpad Sterbik (forfait) ni l'arrière Alberto Entrerrios (retraite internationale). Leur base arrière est un peu moins costaude qu'avant. Il faudra s'en servir pour les gêner et les battre. On a toutes les armes pour le faire. On l'avait fait en quart de finale des jeux Olympiques de Londres (23-22). Cela avait été cruel pour eux. Entre-temps, les Espagnols ont été champions du monde. Ils seront peut-être moins revanchards que si on les avait rencontrés après les Jeux".
Q: Avez-vous l'impression que l'équipe de France fait à nouveau peur?
R: "Elle était en tous les cas toujours respectée au début de la compétition. Nous, en interne, on ne savait pas trop où nous en étions. Mais j'ai le sentiment que l'Espagne nous avait placés dans le dernier carré avec eux, les Danois et les Croates. Au final, les quatre nations attendues sont réunies".
Q: Peut-on parler de résurrection pour l'équipe de France?
R: "Cette équipe de France n'a jamais été vraiment morte. Quelques changements étaient obligatoires car certains joueurs ont mis un terme à leur carrière ( Didier Dinart , notamment). En tous cas, on gardait une ossature capable de gagner contre les meilleures équipes du monde. La problématique était de savoir si on pourrait durer sur l'ensemble de la compétition. On a réussi à le faire. Les joueurs venus en soutien ont vraiment apporté quelque chose durant ce tournoi. Il faut que cela continue. Tout ceux qui vivent leur première demi-finale sont très heureux et ont très envie d'y être. Nous les anciens, on prend les choses avec plus de tranquillité. Mais on est tous prêts à en découdre".
Q: A 36 ans, vous faites partie des plus anciens du groupe, avec Thierry Omeyer et Daniel Narcisse . Jusqu'à quand souhaitez vous prolonger l'aventure avec les Bleus?
R: "Ma retraite professionnelle, je la prendrai avec mon club (Toulouse). Si le sélectionneur estime que je n'ai plus le niveau pour l'équipe de France, cela se fera tout naturellement. Aujourd'hui, je me sens bien et capable d'apporter encore pas mal de choses".
Q: Vous songez aux JO de 2016 à Rio?
R: "J'ai bientôt 37 ans et je ne sais pas où j'en serai d'ici-là. Le fait d'être d'ores et déjà qualifié pour le Mondial au Qatar l'an prochain ouvre de nouvelles perspectives. Il me reste encore un an de contrat avec Toulouse. Si dans un an je suis encore suffisamment performant pour que le staff me fasse encore confiance, j'espère être du voyage au Qatar. Mais aujourd'hui, j'ai surtout envie de bien terminer l'Euro. On n'avait pas été en demi-finale depuis les JO-2012. C'est ma douzième en dix-sept compétitions et j'ai envie que cela se passe bien".