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© AFP/Dimitar Dilkoff
La gardienne française Cleopatre Darleux déçue après la courte défaite de son équipe face au Danemark le 6 décembre 2012 à Nis (Serbie) lors de l'Euro-2012
La France s'est singulièrement compliqué la vie dans l'Euro-2012 dames de handball en concédant face au Danemark (27-28) une défaite qui risque d'hypothéquer la suite de sa compétition, lors de la 2e journée du tour préliminaire jeudi à Nis (sud).
Les vice-championnes du monde, victorieuses de la Macédoine (29-16) en ouverture, sont qualifiées pour le tour principal, malgré cette défaite. Mais elles devront battre la Suède samedi (18H15) pour nourrir quelques espoirs pour la suite.
Un échec contre les Suédoises signifierait en effet qu'elles aborderaient la seconde phase avec zéro point au compteur - à moins que la Macédoine ne batte le Danemark lors de la dernière journée, un scénario très improbable - ce qui réduirait quasiment à néant leurs chances d'accéder aux demi-finales.
Le Danemark a remporté un succès crucial pour la suite de la compétition, la Norvège continuant pour sa part son sans faute.
Le Danemark avait impérativement besoin d'un succès face aux vice-championnes du monde pour continuer à jouer un rôle dans cet Euro. Une défaite ne l'aurait pas éliminé, mais aurait eu des conséquences désastreuses.
Les Danoises, qui n'ont plus atteint un podium international depuis huit ans, sont désormais pleinement relancées. Il ne leur reste plus qu'à vaincre la faible Macédoine samedi, pour assurer leur qualification pour le tour principal.
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Les joueuses françaises réagissent avec déception après leur défaite d'un point 27-28 face au Danemark le 6 décembre 2012 à Nis (Serbie) en tour prémilinaire de l'Euro
Dans l'autre match de ce groupe B, la Macédoine a résisté avec vaillance à la Suède, avant de s'effondrer en fin de match (15-26).
Les Suédoises ont balbutié leur handball et s'en sont remises aux bras de l'arrière gauche Linnea Torstenson (8 buts) et de la demi-centre Isabelle Gullden (7 buts).
Dans le groupe A, la Norvège, quadruple tenante du titre, et championne olympique et du monde en titre, ne s'est pas montrée irrésistible, mais elle a comme toujours fini par s'imposer, face à la République tchèque (21-19).
La Serbie s'est difficilement débarrassée de l'Ukraine (25-23), qui est la première nation éliminée dans cet Euro. La gardienne serbe Katarina Tomasevic a multiplié les exploits (18 arrêts).
La France a pu constater ses limites du moment contre le Danemark, triple champion olympique en 1996, 2000 et 2004, mais qui n'a plus figuré sur un podium international depuis huit ans.
Les jeunes Danoises, qui s'étaient inclinées face à la Suède (26-27) dans le premier match, avaient impérativement besoin d'une victoire pour espérer quoi que ce soit dans cet Euro.
Les Françaises ont démarré pied au plancher, avec des prises d'initiatives appuyées (4-1, 6e). Mais le passage rapide du Danemark en défense 2-4 a changé le cours du match.
Gardiennes atones
Cette défense haute a enrayé les transmissions des Bleues, qui ont commencé à accumuler les pertes de balle. Et quand elles ont su se mettre en position, elles sont venues buter sur Sandra Toft, la gardienne danoise.
Olivier Krumbholz , le sélectionneur français, avait beau s'égosiller sur son banc pour demander à sa ligne arrière d'écarter le jeu et d'impliquer les ailières, rien n'y faisait.
La pause a fait du bien aux Françaises, qui au retour sur le parquet ont commencé à trouver des solutions au pivot avec Nina Kanto , puis sur les côtés pour repasser devant (19-17, 39e).
Mais jouant quasiment leur survie dans la compétition, les Danoises ont répliqué immédiatement, relancées par l'entrée en jeu de la jeune Cecilie Greve (19 ans), intraitable sur sa ligne de but pendant vingt minutes.
La grande gardienne remplaçante a coupé la dynamique de la France, en multipliant les arrêts (9) dans tous les angles (26-24, 55e). Les Bleues n'ont jamais lâché prise, obtenant même la balle du nul. Mais le tir de Claudine Mendy s'est écrasé sur la transversale.
"On n'a pas trouvé de solutions en attaque. On n'aime pas cette défense, parce qu'on n'en connaît pas les bases", a déploré Krumbholz, sévère avec certaines de ses joueuses: "Il y a une ou deux filles qui font des actions molles dans la base arrière. Ce n'est pas assez tranchant".