Happy Birthday : |
© AFP/Franck Fife
Un ballon de hand.
Nantes a été tout proche de réussir l'exploit de battre le club allemand de Rhein-Neckar en finale de la Coupe EHF, et ainsi conquérir son premier titre majeur, mais s'est finalement incliné d'un rien (24-26), dimanche lors du Final Four qu'il organisait.
Il n'aura pas finalement manqué grand chose au HBC, monté en D1 il y a cinq ans et qui disputait sa deuxième campagne européenne seulement, pour croquer les "Lions" ("Löwen" en allemand).
Le club de Mannheim (sud-ouest), demi-finaliste de la Ligue des Champions en 2009 et 2011 et 2e de la puissante Bundesliga, remporte son premier titre européen, mais le "H", déjà battu fin décembre en finale de la Coupe de la Ligue par Dunkerque, n'est pas passé loin "d'un des plus grands exploits du hand français", d'après le gardien Arnaud Siffert.
"On savait que ce serait super compliqué, qu'il fallait faire le match de notre vie. On a été à la hauteur face à une équipe qui a budget supérieur de 5 millions d'euros au nôtre", a ajouté Siffert, monstrueux dans son but (21 arrêts) comme en demi-finale contre les Danois d'Holstebro, qui ont pris la 3e place aux dépens des Allemands de Göppingen, double tenants du titre (28-27).
"Cela se joue à un rien, un peu de manque de manque d'expérience, de lucidité. Un peu de tout et rien à la fois", a-t-il poursuivi.
Son entraîneur Thierry Anti, s'il n'a pas voulu s'étendre sur l'arbitrage - "Bien sûr que je n'en suis pas content, mais ce serait faire injure à Rhein-Neckar" (que d'expliquer la défaite par l'arbitrage) - a regretté les quatre buts de retard à la pause (12-16), "un handicap très lourd".
Précipitation
"On a réussi à les faire déjouer pendant 25 minutes, mais les cinq dernières minutes (avant la mi-temps) ont été très préjudiciables", a souligné Anti.
En effet, alors qu'ils menaient 10-8 à la 20e minute après un début de match timide, ils ont encaissé un 8-2, commettant trop de pertes de balle et se heurtant à un Stojanovic (10 arrêts en tout) qui a bien suppléé dans le but allemand Landin, dans un jour sans.
Ils ont également gâché en seconde période par excès de précipitation trois occasions de revenir à un but (38e, 39e, 44e), ce qui n'a pas pardonné face à la puissance de feu des Allemands et de leur ailier gauche Gensheimer (10 buts dont quatre penalties), qui revenait pourtant tout juste d'une longue blessure.
Le pivot norvégien Myrhol (6 buts) a lui aussi apporté son écot dans un match électrique sur le terrain et en tribunes.
Les Nantais, avec un Maqueda (8 buts) et le jeune Nyateu (19 ans, 4 buts) performants, pourront aussi regretter les deux minutes récoltées par Feliho et leur entraîneur (qui contestait l'exclusion de Feliho) à la 51e minute alors qu'ils n'étaient menés que 20-23.
Ils auront eu aussi à déplorer l'absence de leur pièce maîtresse, l'arrière gauche espagnol Entrerrios, absent sur blessure pendant ce premier Final Four de la Coupe EHF nouvelle formule.
Le hand masculin français de club attend toujours son premier trophée européen depuis la victoire de Montpellier en Ligue des Champions en 2003.